Les travailleurs de la formation professionnelle ont observé, hier, une grève de deux jours à l'échelle nationale pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Ce mouvement de grève a été décidé à l'initiative du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP), après les deux sit-in tenus les 30 décembre 2012 et 30 janvier 2013 devant le siège du ministère de la Formation et de l'enseignement professionnels. Les travailleurs du secteur ont boycotté la 2e session de la rentrée de la formation professionnelle, dont le coup d'envoi a été donné hier par le ministre de tutelle à Blida. L'appel à cette mobilisation semble avoir eu un écho favorable au sein des travailleurs de la formation professionnelle. Contacté par nos soins, Djilali Oukil, fondateur et président du SNTFP, nous a indiqué que «le taux de suivi de cette grève a atteint 75% à travers le territoire national, notamment dans les wilayas d'Alger, Batna, Biskra, Ghardaïa, Annaba et Mostaganem». Selon notre interlocuteur, les travailleurs entendent «durcir» leur mouvement si leurs doléances ne sont pas prises en charge. «Cette grève est prévue sur deux jours et si la tutelle ne prend pas en charge nos revendications, nous allons organiser le 13 de ce mois un sit-in devant le siège du ministère», a-t-il dit. Les revendications de ce syndicat portent notamment sur la révision du statut des ouvriers professionnels et des corps communs et la dissolution du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) qui comprend 27 membres, dont 15 sont des représentants de l'UGTA, et qui a échoué dans la gestion des œuvres sociales du secteur, l'instauration de nouvelles primes, y compris la prime de formation (6000 DA/mois) au profit des enseignants formateurs, la prime d'atelier (600 DA/mois) et celle de responsabilité (3000 DA/mois). Le SNTFP réclame également des postes budgétaires annuellement pour l'ensemble des fonctionnaires remplissant les conditions statutaires pour l'accès au grade supérieur. Ils demandent, enfin, la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs et la révision de la liste des maladies chroniques contractées par les enseignants de la formation professionnelle. Pour rappel, le SNTFP se bat pour l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs depuis 2009.