Les travailleurs du secteur de la formation professionnelle, qui ont observé une grève de deux jours, qualifiée de «satisfaisante» avec un taux de suivi de 75%, tiendront un sit-in, le 13 mars, devant le siège du ministère si leurs doléances ne sont pas prises en charge. Ce mouvement, à l'appel du Syndicat des travailleurs du secteur (SNTFP), tend à satisfaire une plate-forme de revendications dont la nécessaire révision du statut des ouvriers professionnels et des corps communs et la dissolution du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS), l'instauration de nouvelles primes, notamment la prime de formation (6000 DA/mois) au profit des enseignants formateurs, la prime d'atelier (600 DA/mois) et celle de responsabilité (3000 DA/mois). Encouragés par le taux de mobilisation, les grévistes se disent déterminés à aller jusqu'à la satisfaction de leurs doléances, restées sans suite depuis 2009. Contacté, Djilali Oukil, président de la SNTFP, nous a indiqué que «la willaya d'Alger a enregistré la plus faible participation avec 45%», en rappelant que «depuis 2009, nos revendications n'ont pas été examinées et nous comptons sur le nouveau ministre pour entamer un dialogue». Lors d'une tournée, hier, dans quelques centres de formation professionnelle de la capitale, on a constaté que la majorité des travailleurs n'était pas en grève. «Nous ne sommes pas au courant de ce débrayage, mais à ma connaissance les représentants de notre syndicat nous ont informé qu'ils se sont réunis avec le ministre de tutelle et que nos problèmes seront résolus dans de brefs délais», nous a dit une enseignante de l'institut de formation professionnelle de Draria qui ne sait pas à quel syndicat elle est affiliée. En effet, le ministère de tutelle avait ouvert les portes de dialogue pour l'UNPEFP affilié au Snapap, qui se «réclame syndicat représentant» des travailleurs de la formation professionnelle.