La grève illimitée, entamée depuis le 23 septembre par les travailleurs des œuvres universitaires au niveau national (23 wilayas), se poursuit dans la wilaya de Béjaïa. Le taux de suivi de cette grève, à laquelle a appelé la coordination syndicale des employés des œuvres universitaires de l'Est, affiliée à l'UGTA, est de 90% à Béjaïa, selon Djamel Boughiden, un membre de la section syndicale à la DOU de Béjaïa. À l'exception de la résidence universitaire Thargua Ouzemmour, qui n'a pas encore renouvelé sa section syndicale, neuf cités universitaires, sur les dix que compte la wilaya, en plus des ouvriers de la direction de la DOU, ont répondu favorablement au mot d'ordre de la grève. «Nous avons saisi la tutelle au mois de mai dernier et nous avons observé une grève cyclique de trois jours, mais nous n'avons reçu aucune réponse à ce jour des pouvoirs publics», indique un gréviste à la cité universitaire d'Aâmriw, qui compte quelque 130 ouvriers. La revendication phare de ces protestataires des œuvres universitaires reste, selon B. Djamel, «revoir à la hausse de 50% le point indiciaire, soit une augmentation de 45 à 90 DA». A cela, s'ajoutent d'autres points liés «à la régularisation des contractuels, la revalorisation des salaires et des différentes primes». Par ailleurs, notre interlocuteur rassure, notamment les étudiants, qu'un service minimum est garanti au niveau des résidences universitaires.