Sur le plan international, la première réaction après l'annonce de la mort de Chavez est venue de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, qui a évoqué une «perte irréparable». «Nous n'avons pas toujours été intégralement d'accord avec le président Chavez, mais sa disparition représente une perte irréparable. Il était un ami du Brésil et du peuple brésilien», a-t-elle déclaré lors d'une réunion publique. Le président Barack Obama a, quant à lui, affirmé que les Etats-Unis soutenaient les Vénézuéliens après la mort du leader, réputé fer de lance de l'anti-impérialisme. Il a par ailleurs souhaité des «relations constructives» avec le futur gouvernement du Venezuela dans un «nouveau chapitre» de son histoire. Le président PS du Sénat français, Jean-Pierre Bel, a salué dans un communiqué «la mémoire du président du Venezuela». «Arrivé au pouvoir par les urnes, réélu à trois reprises, Hugo Chavez Frias aura su donner une ambition nouvelle au peuple vénézuélien. La profonde transformation qu'il avait engagée au nom de l'idéal libérateur de Simon Bolivar, si elle a connu des échecs, a profondément transformé son pays». Le président français, François Hollande, aura estimé dans un communiqué que Chavez a «profondément marqué l'histoire de son pays». Le dirigeant du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a salué la mémoire du président vénézuélien Hugo Chavez, estimant dans un tweet que «ce qu'il est ne meurt jamais». La Chine a rendu hommage également à celui qu'elle considérait comme un «grand ami», les deux pays ayant tissé ces dernières années de fortes relations commerciales. «Le président Chavez a été un grand leader du Venezuela, ainsi qu'un grand ami du peuple chinois. Il a contribué de façon importante aux relations amicales et fructueuses entre la Chine et le Venezuela», a déclaré Mme Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise. Le gouvernement syrien a rendu hommage à la mémoire d'Hugo Chavez. «Chavez a toujours soutenu les droits légitimes arabes, y compris face au complot contre la Syrie et il avait à maintes reprises exprimé sa solidarité avec la direction et le peuple syriens face à l'attaque impérialiste sauvage», indique l'agence officielle syrienne Sana en annonçant son décès. Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a souhaité que le Venezuela entame une nouvelle ère après la mort de son président Hugo Chavez. «Je compte sur le fait que le Venezuela prenne un nouveau départ après ces jours de deuil», a souligné le chef de la diplomatie allemande dans un court communiqué. «Le Venezuela a un fort potentiel et la démocratie et la liberté sont les bons moyens pour concrétiser ce potentiel». Le président russe Vladimir Poutine a, de son côté, affirmé que Chavez était un «homme hors du commun et fort qui regardait vers l'avenir». La Palestine a exprimé pour sa part dit «adieu à un ami loyal qui a défendu passionnément le droit du peuple palestinien à la liberté et à l'autodétermination». «Un homme exceptionnel» Trois des principaux alliés sud-américains du Venezuela – l'Equateur, la Bolivie et le Nicaragua – ont salué la mémoire du président Chavez, qualifié d'«homme exceptionnel» dont «la perte est irréparable» d'un «révolutionnaire mémorable» pour l'Amérique du Sud. En hommage au président Chavez, Cuba, qui a «accompagné Fidel Castro comme un véritable fils» dans son combat contre la maladie, a décrété trois jours de deuil. Au Chili, le président Sebastian Pinera a souligné le rôle joué par son homologue vénézuélien dans la création de la Celac (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes), l'entité régionale fondée lors du Sommet de Caracas en décembre 2011 et dont le premier sommet s'est déroulé à Santiago le 28 janvier dernier en son absence. Le président iranien a estimé, quant à lui, que Hugo Chavez, a été un défenseur des «valeurs révolutionnaires» et restera le symbole de tous les révolutionnaires de l'histoire. Le président iranien devrait se rendre demain à Caracas pour les funérailles. L'Iran a décrété un jour de deuil national.