Le secteur de l'agriculture table sur une croissance annuelle moyenne de 8% sur les six prochaines années à la faveur des contrats de performance sur le renouveau agricole et rural, contre un taux de 5 à 6% actuellement, a indiqué le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. «L'objectif arrêté collectivement dans le cadre de ces contrats, qui s'étalent sur la période 2009-2014, est d'arriver à un taux moyen de croissance de 8 à 8,5%», a indiqué le ministre dans une conférence de presse en marge de la réunion trimestrielle des cadres de son secteur. Cette réunion a été consacrée à la présentation du dispositif de suivi et d'évaluation des contrats de performance du renouveau de l'économie agricole et rural. L'année 2009 s'annonce déjà prometteuse, selon M. Benaïssa, grâce aux conditions climatiques favorables, ajoutant que le taux de croissance de la production agricole tournait autour de 5 à 6% durant les trois dernières années, en raison notamment de la sécheresse. Il a souligné toutefois que le taux de croissance de la production agricole sur les six prochaines années pourrait dépasser les 8%, comme il pourrait être en deçà de cet objectif, et ce, en fonction essentiellement des conditions climatiques, du degré du respect des engagements des signataires des contrats de performance, de la maîtrise des nouvelles techniques de l'économie de l'eau, ainsi que de l'amélioration de la qualité des semences. Concernant le dispositif de régulation des produits agricoles à large consommation (Syrpalac), le ministre a indiqué qu'il sera renforcé incessamment à travers l'élargissement de ce système à d'autres produits, comme l'ail, l'oignon et la viande rouge, l'augmentation des capacités de stockage en froid et même une «grande opération» pour la régulation des produits relevant de l'aviculture. Sur ce dernier point, M. Benaïssa a indiqué que des mesures vont être prises pour mettre de l'ordre dans les activités d'abattage. En outre, des crédits fournisseurs seront accordés aux aviculteurs dont notamment les petits producteurs afin qu'ils arrivent à produire trois fois par an au lieu de deux actuellement, a encore détaillé le ministre.