Des protestataires ont pris, hier matin, d'assaut le siège de la mairie. Ils se sont regroupés au troisième étage au niveau de la direction des Ressources humaines pour dénoncer la liste des 200 agents d'assainissement admis au concours de recrutement de la commune. Liste à l'origine de la grogne apparemment. «Comment ces gens ont-ils été choisis, et sur quelle base ?», s'est interrogé, dans la foulée, un jeune en colère. Le vice-président en charge de la DRH a expliqué que la situation n'a pas été facile. «Nous avons reçu 3.000 dossiers de candidatures pour 200 postes seulement», ajoutant que «pour les postes d'Agent communal de nettoiement (ACN) il ne s'agit pas d'un concours, mais la réglementation en vigueur stipule un travail sélectif sur des éléments objectifs pour retenir le candidat». Ces explications n'ont pas réussi à convaincre les jeunes en colère. La situation était tendue et les agents de sécurité de la commune étaient là, à guetter toute tentative de dérapage. Les jeunes ont exposé leur exclusion, chacun d'eux réclamant un droit au travail. Le vice-président a réussi toutefois à atténuer la colère en étant très logique et direct. Des gestes qui ont été appréciés par les jeunes, qui se sont calmés. Ils sont néanmoins restés tenaces sur leurs positions, en insistant sur les passes-droits, dans la constitution de ladite liste.