Après un long débrayage, les employés communaux ont rejoint aujourd'hui leurs postes. Ces travailleurs, qui ont observé une grève de huit jours qualifiée de «satisfaisante», avec un taux de suivi de 100% au niveau de 42 APC d'Alger, menacent de durcir le ton en cas de non prise en charge de leur plateforme de doléances. Composé de plus de 20 000 employés, le corps des fonctionnaires municipaux, qui a paralysé plusieurs communes de la capitale, a scandé de toutes ses forces le slogan «Travailleurs communaux en grève», pour demander l'augmentation des salaires des travailleurs à 40 000 DA comme seuil minimum, l'intégration des contractuels et des temporaires dans leurs postes respectifs, avec effet rétroactif depuis 2008, la promulgation de la loi définissant la délégation de signature, la titularisation des travailleurs contractuels et la révision du statut des travailleurs des communes, l'abrogation de son article 87 bis, ainsi que l'augmentation de la prime de départ à la retraite à 30 mensualités, des primes de transport et de panier. Il est à noter que de nombreux employés des APC sont des contractuels et leur salaire minimum ne dépasse pas les 18 000 DA. Youcef Achour, coordinateur des sections syndicales des communes d'Alger, relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) nous a informé que «l'ensemble des secrétaires généraux des APC qui étaient en grève, vont se déplacer aujourd'hui au siège de l'UGTA pour rencontrer Abdelmadjid Sidi Said afin de connaître sa position quant à leurs revendications», et de poursuivre : «nous avons mené ce combat afin de défendre le statut des travailleurs. Au cas de non concrétisation de leurs droits, les travailleurs comptent camper sur leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs doléances». Par ailleurs, les citoyens ont manifesté leur colère quant à cette action qui a pénalisé tous les quartiers de la capitale, qui croulaient depuis une semaine sous le poids des immondices couvrant leurs habitations. En effet, plusieurs communes d'Alger, notamment Chéraga, Draria, Ain Benian et d'autres villes de la capitale ont été frappées par le cumul des déchets déversés par terre partout dans les quartiers. Une situation qui a terni l'image de la ville. Pis, cette action a présenté un véritable danger pour la santé des populations. En colère, des citoyens ont brûlé ordures et bacs à ordure de leurs cités pour réduire les odeurs fétides qui se dégagent de ces derniers et se débarrasser ainsi des insectes nuisibles à la santé et porteurs de maladies.