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«Si aucune revendication n'est satisfaite, la protestation n'est plus à exclure» L'intersyndicale de la santé s'impatiente et compte saisir M. Ziari sur ses doléances :
Les membres de l'intersyndicale de la santé composée du Syndicat national des professeurs de l'enseignement du paramédical (SNPEPM) de M. Mecherri, du Syndicat national des professionnels de la santé publique (SNPSP) mené par M. Merabet, du Syndicat des professionnels spécialistes de la santé publique (SNPSSP) représenté par M. Yousfi et du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) de M. Kedad, ont décidé, lors d'une réunion tenue samedi, de saisir le ministre de la Santé à travers une correspondance qui lui sera adressée sous peu, sur la commission centrale de suivi des dossiers des partenaires sociaux. Installée il y a deux mois, cette «commission a failli à sa mission», affirment-ils. «Le ministre de la Santé s'était engagé le 12 février à installer cette commission et à arrêter un calendrier de réunions afin de prendre en charge les doléances des acteurs du secteur. Toutefois, la commission centrale de suivi des dossiers des partenaires sociaux nous a convoqués individuellement et un mois après son installation. Pour mon syndicat, il s'agissait du 18 mars. Et alors que le ministre de la Santé et le Premier ministre avaient donné des instructions précises afin de procéder à l'amendement du statut particulier et du régime indemnitaire, les membres de la commission ont adopté une tout autre démarche, allant même jusqu'à nous signifier que nous avions mal interprété les instructions du Premier ministre alors qu'elle nous ont été dévoilées par le ministre de la Santé en personne au mois de février», a-t-il affirmé, ajoutant que devant cette «situation de blocage et alors que les membres de cette commission manifestent leur incompétence à répondre aux revendications, l'intersyndicale compte saisir le ministre de la Santé afin qu'il clarifie ses positions». Pour les syndicalistes, le ministre avait instruit cette commission afin qu'elle se réunisse avec les partenaires sociaux et qu'elle établisse un échéancier final. «Toutes ces mesures n'ont pas été appliquées. Je me demande si les membres de ladite commission ont reçu en catimini de nouvelles instructions ou si c'est une stratégie délibérée de fuite en avant. Je tiens à interpeller notre tutelle car le lien de confiance a été rompu», ajoute-t-il. «Si le ministre ne prend pas des dispositions à même de rétablir le dialogue et la confiance, nous prendrons des résolutions radicales», a tenu à préciser le syndicaliste. Il a également indiqué que l'intersyndicale de la santé doit se réunir d'ici quinze jours afin d'évaluer la situation et les avancements qui auraient été accomplis du côté de la tutelle. «Si la tutelle ne se prononce pas, si elle ne détermine pas un échéancier pour répondre à nos doléances, un mouvement de protestation ne sera pas exclu. Nous avons l'expérience de la protestation et c'est une option que nous ne pouvons plus écarter. Pour le moment, nous avons choisi de temporiser, mais nous avons l'impression que le dialogue avec les partenaires sociaux n'est pas la priorité de la tutelle, ce que nous déplorons», a-t-il fait savoir. Pour sa part, M. Merabet a indiqué que le bureau national du SNPSP qui s'est réuni jeudi avait entériné des résolutions et des démarches afin d'entamer un nouveau mouvement de protestation. «Nous avons attendu la réunion de l'intersyndicale afin de décider de notre côté des actions à venir. Nous estimons que nous avons laissé suffisamment de temps à la tutelle pour répondre à nos revendications. Rien n'a évolué depuis. Notre base s'impatiente et c'est pour cela que dès demain (aujourd'hui) ou après-demain, nous fixerons un plan d'action», a-t-il déclaré.