La grève entamée hier par la section syndicale de l'UGTA au niveau de la commune de Constantine a été suspendue dans la même journée. Le débrayage dans la matinée a été très agité, avec la fermeture de plusieurs sièges, antennes et secteurs urbains. De nombreux services n'ont pas fonctionné, sauf celui des décès. Des altercations ont eu lieu entre les travailleurs grévistes et non grévistes, notamment ceux afiliés au Snapap qui ont voulu rejoindre leurs postes. C'est aux environs de 10h00 que le maire est personnellement intervenu auprès du secrétaire général de la section syndicale, et la réouverture des sièges a eu lieu avec l'insistance sur le respect du choix des travailleurs de prendre part à la grève ou non. La section du Snapap n'a pas tardé à réagir pour tenter de regagner le terrain investi par son rival. Un communiqué de presse a été diffusé durant l'après-midi dénonçant «l'agitation de la section UGTA, et la qualifiant d'illégitime». En outre, le Snapap a estimé que la démarche de l'UGTA est «une instrumentalisation de la part de l'administration». Il cite dans le communiqué «les directives données par le secrétaire général de la commune aux responsables des différents services, notamment les crèches, pour fermer les portes». Les crèches n'ont pas ouvert les portes aux enfants, mettant les parents dans une situation contraignante, surtout qu'aucun service minimum n'a été assuré. Les représentants de l'UGTA ont eu une rencontre avec le maire durant l'après-midi, selon le secrétaire général de ce syndicat, qui a déclaré que «nos doléances, contenues dans la plate-forme de revendications, ont été prises en charge par le P/APC ; notre action sera suspendue à la tenue de ces promesses».