Le pétrole s'affichait en petite hausse vendredi à l'ouverture à New York, poursuivant son rebond après son récent plongeon, dans un marché restant prudent au vu des craintes sur la vigueur de la demande mondiale en brut. Vers 13H20 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai avançait de 26 cents à 87,99 dollars. "Après la rapide chute des cours en début de semaine, les opérateurs se concentrent de nouveau sur les achats à bon compte sur le marché de l'énergie", a relevé Matt Smith, de Schneider Electric. "Mais de la même façon que l'évolution des cours hier a été marquée par l'indécision", le marché risque d'être défini ce vendredi par "un manque de conviction", a ajouté l'analyste. Les prix du brut, aussi bien à New York qu'à Londres, ont fortement pâti ces derniers jours d'un regain d'inquiétude sur la demande mondiale de brut suite à la publication d'indicateurs macroéconomiques décevants aux Etats-Unis et en Chine, respectivement premier et deuxième consommateurs d'or noir au monde. Les cours étaient toutefois un peu aidés vendredi par l'affaiblissement du dollar, qui rendait plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises. Le marché est aussi soutenu "par le fait que le Venezuela cherche à organiser une réunion extraordinaire de l'Opep (Organisation des pays producteurs de pétrole) pour tenter de mettre un terme à la spirale baissière des prix", a indiqué l'analyste indépendant Andy Lipow. "Il est toutefois peu probable que l'Opep modifie ses quotas de production à court terme car son membre le plus influent, l'Arabie saoudite, semble satisfait des prix actuels", a ajouté l'expert. Le 4 avril dernier, Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole, avait ainsi déclaré qu'un prix de 100 dollars le baril, niveau autour duquel le Brent évolue actuellement, était "raisonnable".