Le ministère de l'Education nationale a décidé l'arrêt des cours pour les classes de terminale le 2 mai. Les inquiétudes des postulants et de leurs parents se font de plus en plus ressentir et usent leur justification par l'année scolaire qui continue à être très mouvementée. Face à cette inquiétude, la tutelle tente de rassurer les candidats en annonçant que «les sujets d'examen porteront sur les cours effectivement dispensés aux élèves» et «les cours s'arrêteront jeudi 2 mai 2013, date à laquelle seront définis les seuils fixant les limites du programme de référence qui servira à l'élaboration des sujets d'examen», selon le communiqué du ministère de l'Education, qui précise que les mesures adoptées lors des précédentes sessions du bac demeureront en vigueur lors de la session de juin 2013. Elles consistent à proposer deux sujets au choix pour chaque épreuve de l'examen et du maintien des 30 minutes supplémentaires pour chaque épreuve afin de permettre au candidat de lire le sujet attentivement et d'en saisir les éléments-clés avant de répondre. Quant à la question du programme, elle n'a pas été abordée dans le communiqué du ministère de l'Education nationale. Ainsi, l'examen du baccalauréat se déroulera du 2 au 6 juin 2013 et verra la participation de 566 694 candidats dont 391 622 candidats scolarisés dans les six filières, soit une augmentation de 6644 candidats (1,19%) par rapport à la session précédente. Cependant, des instructions ont été communiquées aux directeurs de l'éducation de wilaya, aux inspecteurs, ainsi qu'aux directeurs des établissements éducatifs et aux enseignants pour «veiller à ce que les cours soient dispensés à un rythme normal, sans bourrage ni précipitation de manière à garantir à l'élève une bonne assimilation». On apprend aussi que des directives ont été données pour ne prendre en compte que les cours enseignés durant les deux trimestres seulement et que les cours de rattrapage ne seront pas exigés. Et comme à chaque fois durant cette période, la question de la crédibilité du bac se pose avec perspicacité. A vrai dire, l'année scolaire 2012/2013 a été perturbée par les grèves cycliques entamées par le personnel de l'éducation depuis le début du deuxième trimestre et qui font toujours l'actualité. Le débrayage n'a pas encore trouvé son épilogue et les contestataires promettent de renouer avec leur action cette semaine. Sans oublier la grève des lycéens au mois de juin et surtout le problème des lycées du Sud et des Hauts-Plateaux. En tout cas, les élèves de terminale ont un mois pour préparer l'examen. Des cours de soutien et des révisions sont également programmés au niveau des lycées qui ont reçu l'ordre de rester ouverts aux élèves. Il est sûr qu'à ce train, les programmes scolaires ne seront pas achevés à temps. Si pour certains, il faut attendre le rapport de la commission nationale d'évaluation qui va élaborer le pourcentage des programmes enseignés avant de se prononcer, pour d'autres, «les résultats du bac de cette session seront aussi catastrophiques, à moins que l'on fasse, encore une fois, de la surenchère politique en bradant le sujet du bac». La crédibilité des examens et notamment du bac prendra alors un certain coup.