S'exprimant hier à l'occasion de la rencontre des cadres du FNA de l'Est, à Constantine, Moussa Touati a plaidé pour une constitution qui doit définir le système de gouvernance à adopter. Il n'hésitera pas à dire qu'il ne reconnaîtra pas une constitution qui ne passe pas par un référendum. La révision de la Constitution doit inclure, selon le patron du FNA, toutes les garanties pour une alternance au pouvoir tout en précisant que son parti milite en faveur d'un système parlementaire qu'il estime «plus adéquat et respectueux de la volonté du peuple». Le président du FNA soulignera que c'est au peuple de décider quelle Constitution il veut avoir. «C'est au peuple de trancher la question et de choisir entre le régime semi-présidentiel, présidentiel ou parlementaire. La question doit lui être soumise.» Il ajoutera même qu'il ne «reconnaît pas une constitution élaborée par une minorité». Quant aux mandats présidentiels, le patron du FNA confiera que son parti a toujours milité pour deux mandats. «Nous avions déjà exprimé notre position dès 2008, lors de la révision de la Constitution et la modification de l'article relatif aux mandats présidentiels». Concernant la maladie du président Bouteflika, Moussa Touati exigera l'intervention du conseil constitutionnel qui, selon lui, doit présenter au peuple un rapport détaillé sur la maladie du président tout en insistant que «le président Bouteflika doit subir son traitement en Algérie comme tous les Algériens». Abordant la question de sa candidature à l'élection présidentielle de 2014, il avancera : «Si nous avons créé un parti politique, c'est pour avoir notre propre candidat et non pas pour en soutenir un autre.» Il rappellera, à cet effet, que son parti, et depuis sa création, a participé à toutes les échéances électorales , a souligné Moussa Touati qui garde toujours l'esprit de l'opposition même s'il accède au pouvoir.