Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a réaffirmé hier à Rabat que la question du Sahara occidental ne doit pas être posée sur le plan bilatéral mais au niveau des Nations unies. «La question du Sahara occidental ne doit pas être posée sur le plan bilatéral (Algérie-Maroc) puisqu'elle se trouve au niveau des Nations unies et la dernière visite du ministre marocain des Affaires étrangères à Alger, il y a une année et demi, était basée sur cet accord», a déclaré Medelci lors d'une conférence de presse conjointe des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe. Il a souligné, à l'issue des travaux de la 31e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA que l'Algérie et le Maroc sont liés, dans leurs relations bilatérales, par les «mêmes ambitions», en souhaitant que celles-ci «évoluent positivement et rapidement pour devenir naturelles» dans tous les domaines quels que soient les problèmes qui se dressent devant eux. Il a estimé nécessaire l'instauration d'un climat favorable, particulièrement dans la presse pour avancer dans le bon sens. «C'est ce que nous attendons de vous (les médias)», a déclaré Medelci à l'adresse de la presse marocaine. A une question relative à la réaction de l'Algérie sur des déclarations faites, récemment, par un responsable politique marocain, le chef de la diplomatie algérienne s'est interrogé : «Peut-on accepter des déclarations émanant de certains de nos frères au Maroc, que Dieu leur pardonne, de parler de choses éculées et réglées depuis longtemps, sans réagir ?». Le secrétaire général du parti marocain El Istiqlal, Hamid Chabat, avait pris récemment l'engagement d'évoquer au sein du gouvernement marocain, dont il fait partie, la question de ce qu'il qualifie de «territoire marocain usurpé par l'Algérie» (Béchar et Tindouf). Concernant la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays, M. Medelci a affirmé que cette question fait l'objet, depuis longtemps, d'une étude mais «n'est pas à l'ordre du jour» des travaux de l'UMA. Il a cependant réaffirmé que la réouverture des frontières ne sortira pas d'un cadre dépassant la volonté des deux peuples et des deux Etats, l'Algérie et le Maroc.