Le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, a révélé jeudi à Alger que l'inspection générale du ministère avait constaté au niveau de la direction de la jeunesse des sports et des loisirs (DJSL) de la wilaya d'Alger "quelques imperfections, dépassements" et parfois "transgressions des textes régissant la gestion des deniers publics", sans évoquer de détournement. "L'inspection générale du ministère de la Jeunesse et des sports a effectué entre le 2 mai et le 15 juillet 2011 une mission de contrôle au niveau de la DJSL d'Alger qui a touché les ressources humaines, les investissements, les établissements sous tutelle et le mouvement associatif et a constaté plusieurs infractions mais n'a pas évoqué de détournement ou dilapidation de deniers publics", a répondu M. Tahmi à une question orale du député du FFS, Mustapha Bouchachi, lors d'une session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN). "En revanche, l'inspecteur chargé de cette mission a noté dans son rapport que les infractions dépassent les prérogatives du ministère. Le MJS n'est pas habilité à qualifier ou pénaliser l'acte de mauvaise gestion, mais vu la sensibilité et la nature des faits, l'inspecteur à recommandé le recours à une institution habilitée afin d'effectuer une inspection plus approfondie dans la gestion de la DJSL qui aurait porté, selon lui, atteinte aux deniers publics", a-t-il précisé. M. Tahmi a poursuivi que "devant cette situation, le dossier a été transféré à l'inspection générale des finances (IGF). Celle-ci a transmis en septembre 2012 un rapport de base à l'ancien directeur de wilaya de cette direction. Le ministère attend le rapport final de l'IGF pour prendre les mesures qui s'imposent". Dans sa question orale le député du Front des forces socialistes qui a rappelé que le budget de la DJSL Alger "dépasse les 180 milliards de centimes (1,8 milliard DA, ndlr)", a souligné que la presse nationale avait divulgué les résultats de l'inspection ce qui a conduit à la mise à l'écart de l'inspecteur chargé de cette mission. Le ministre a répondu: "Effectivement, le MJS a mis fin à la mission de cet inspecteur non pas à cause du contenu de son rapport, mais parce qu'il n'a pas respecté l'obligation de réserve en distillant les résultats d'un rapport d'une mission officielle à la presse nationale".