Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), M. Belkacem Sahli a appelé samedi à Alger à "la réécriture du préambule de la constitution", de façon à y introduire l'expérience de 50 ans d'indépendance particulièrement les évènements de la décennie noire vécue par l'Algérie. La constitution actuelle comprend un préambule intitulé "la nation algérienne, de l'époque numide à la révolution nationale" qui ne mentionne pas l'expérience de 50 ans d'indépendance particulièrement les évènements de la décennie noire, a indiqué M. Sahli à l'occasion de la première conférence nationale sur la promotion de la participation de la femme dans l'action politique organisée au siège du parti. Il a souligné à cet effet, la nécessité d'"inclure dans ce préambule l'expérience de Algérie en 50 ans d'indépendance notamment la période difficile vécue par Algérie durant la décennie noire qui a failli mener à la chute de la république, pour informer et permettre aux générations montantes de tirer des enseignements des précédentes expériences". M. Sahli a affirmé qu'il était nécessaire "de consacrer un article de la constitution à la consolidation du rôle de la société civile, pour permettre à l'état de l'accompagner dans l'accomplissement de ses missions en tant que contre-pouvoir populaire". Il a en outre appelé à la consécration de l'article 178 de la constitution portant sur l'interdiction de "l'exploitation politicienne des fondements de notre identité nationale (l'Islam, l'arabité, Tamazight et l'intégrité territoriale)". Tous ces fondements doivent demeurés à l'abri de toute exploitation politicienne, a-t-il estimé. Concernant la première conférence nationale sur la promotion de la participation de la femme dans l'action politique, M. Sahli a affirmé que l'article 31 de la constitution relatif à la promotion des chances de la femme dans l'action politique "est très clair", car il prévoit la promotion des "chances et non de la présence" de la femme. La promotion de l'action politique féminine ne constitue pas une question de loi mais "un projet de société", a-t-il estimé, soulignant que les véritables entraves empêchant la femme de saisir ces chances sont "à caractère religieux et social, fabriquées de toute pièce à des fins politiques pour reléguer la femme à l'arrière-plan de l'action politique". Il a appelé "à la révision de certaines valeurs du système éducatif qui distinguent entre les filles et les garçons et certaines idées saugrenues cultivées par l'institution de la mosquée (la permission de battre la femme) qui sont étrangères à l'Islam". M. Sahli a affirmé que sa formation politique était l'un des premiers partis ayant appelé à la promotion des chances de la femme dans le domaine politique, en "fixant un taux de représentativité féminine avoisinant les 50%". La femme est disposée à s'engager dans l'action politique et elle est qualifiée pour occuper les plus hauts postes politiques, a-t-il dit. Au plan réglementaire, le secrétaire général de l'ANR a souligné que le programme du parti pour l'année 2013 comprenait plusieurs conférences nationales et régionales ainsi que des conférences thématiques sur les questions d'actualité.