Après l'affaire dite de Benghazi, la sûreté diplomatique du département d'Etat, l'un des corps d'élite du ministère américain des Affaires étrangères, est à nouveau épinglée. Ce service est accusé d'avoir couvert des affaires de prostitution et de trafic de drogue impliquant des fonctionnaires à l'étranger, a indiqué lundi la diplomatie américaine. L'affaire a été révélée grâce à un rapport de l'inspection générale du département d'Etat médiatisé d'abord par la télévision CBS. D'ailleurs, la porte-parole du ministère, Jennifer Psaki, n'a contesté, lors de son point de presse quotidien, aucun des cas mis au jour. Elle a, cependant, affirmé : «Nous prenons très au sérieux les allégations de mauvaise conduite. Toutes les affaires mentionnées dans le reportage de CBS ont fait ou font l'objet d'une enquête minutieuse.» «Nous avons mis derrière les barreaux des individus pour des comportements criminels. Des ambassadeurs n'y feraient pas exception», a insisté la porte-parole. Parmi huit affaires détaillées dans ce mémorandum, des agents de la sûreté diplomatique qui protégeaient l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton sont soupçonnés d'avoir «engagé des prostituées durant des voyages officiels à l'étranger», une pratique «endémique» selon l'inspection générale. Le document s'attarde également sur un «réseau clandestin de trafic de drogue» autour de l'ambassade des Etats-Unis à Baghdad consistant à fournir des produits stupéfiants à des employés contractuels travaillant sur place pour la sûreté diplomatique. Des responsables ont aussi affirmé à l'inspection générale qu'on leur avait demandé d'arrêter leur enquête sur un ambassadeur américain «soupçonné d'être client de prostituées dans un jardin public», selon CBS.