Selon les médias, le texte de la résolution entend par « combattants étrangers pour le compte du régime syrien » les unités militaires du mouvement chiite Hezbollah bien que le document n'en fasse aucune mention concrète. Pour sa part, Washington, en tant que chef d'orchestre de cette nouvelle tragédie, a demandé mercredi au Hezbollah de retirer sans attendre ses combattants engagés aux côtés de l'armée régulière en Syrie. Pour la porte-parole du département d'Etat Jen Psaki, il est «inacceptable» et «dangereux» que le Hezbollah ait envoyé des combattants en Syrie. «Nous exigeons du Hezbollah qu'il retire tout de suite ses combattants de Syrie», a-t-elle déclaré lors de son point de presse quotidien. «Nous condamnons avec la plus grande force les déclarations (du chef du Hezbollah) Hassan Nasrallah confirmant le rôle actif de ses militants dans les combats à Qousseir et ailleurs en Syrie. C'est une escalade inacceptable et extrêmement dangereuse. Nous exigeons que le Hezbollah retire immédiatement ses combattants de Syrie», a déclaré Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat, en ouvrant son point de presse quotidien. Pas besoin de le crier sur tous les toits, ça se comprend au premier coup d'œil. Enfin, concernant la dernière rodomontade politico-médiatique à propos d'utilisation du gaz sarin par les forces gouvernementales syrienne, un coup de pied dans la fourmilière vient d'être donné par la Direction générale de Sécurité turque(Emniyet Genel Müdürlügü) qui vient de découvrir le pot aux roses lors d'une opération menée, mercredi dernier, à Adana contre l'organisation terroriste Jabhat Al Nosra, fer de lance des terroristes en Syrie. Après avoir saisi plusieurs plans d'attentats, les unités antiterroristes de la police turque ont mené des perquisitions à douze adresses différentes et procédé à des contrôles routiers à divers points d'accès vers la ville. La police turque a découvert 4 kg de gaz sarin. Au cours de leur interrogatoire, les terroristes auraient avoué vouloir acheminer le gaz sarin vers les zones de combat en Syrie. La police enquête actuellement sur les pistes qui ont permis aux terroristes de se procurer cette arme chimique. Cette information émane du journal Zaman, un quotidien progouverne-mental turc. Et puisque ces nouvelles croisades semblent être menées au nom de la « démo-cratie », le désaveu nous vient du président de la commission d'enquête de l'Onu sur la Syrie Paulo Pinheiro cité par les médias européens. « Les combattants démocratiques historiques, qui véritablement croyaient dans la mosaïque syrienne, l'Etat laïque, l'Etat pour tous, sont aujourd'hui minoritaires (...). La majorité des rebelles est très loin de penser à la démocratie. Ils ont d'autres inspirations », a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à Paris. Selon M. Pinheiro, la commission qu'il préside dispose de preuves de « crimes affreux » commis en Syrie par les deux parties en conflit. Il a également dénoncé la combinaison «de sectarisme, de radicalisation et d'escalade des violations des droits de l'homme» en Syrie. En attendant, donc, la mise à exécution des menaces de Washington dont le porte-parole Jay Carney a déclaré que l'administration américaine envisage toutes les versions d'action en Syrie, la tragicomédie continue. (Suite et fin)