Le statut particulier des imams fera prochainement l'objet d'un débat national. Ce statut particulier en effet «nécessite des explications et une étude à même d'établir une stratégie susceptible d'aider les imams sur le plan socioprofessionnel et veiller notamment à sa protection», a indiqué, hier à partir d'Oran, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdallah Ghlamallah. Le nouveau statut, toujours selon le ministre, devrait faire toute la lumière sur les différentes dispositions relatives aux prérogatives des imams concernant leur parcours professionnel et les avantages liés à leurs salaires. Sur un autre plan, le ministre a exhorté les imams à «déjouer toute tentative visant à détourner les mosquées de leur rôle et d'en faire un lieu de propagande politique ou idéologique qui n'a aucune relation avec le rôle légal des établissements religieux et pédagogique». Ainsi, il a appelé les imams à faire preuve de vigilance vis-à-vis des «idées véhiculées par des campagnes étrangères à notre société et à notre nation visant à déstabiliser l'unité des Algériens». Dans le même contexte, M. Ghlamallah indique que «les mosquées restent dirigées exclusivement par des imams recrutés par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, et toute infraction sera sanctionnée par la loi».