Le président de l'Association des familles de détenus et de disparus sahraouis, Abdeslam Omar, a annoncé hier la découverte de fosses communes dans les territoires occupés par le Maroc dont l'une renferme les restes de 60 personnes. Le responsable a appelé les Nations unies à intervenir rapidement pour préserver ces preuves des violations commises par les autorités coloniales marocaines, rappelant que cette découverte a été faite avec l'aide d'organisations internationales dont une espagnole. L'association présentera prochainement un rapport aux Nations unies au sujet des violations des droits de l'homme perpétrées par les autorités coloniales marocaines, soulignant que selon les statistiques de son organisme, plus de 500 Sahraouis étaient portés disparus dans différentes localités des territoires occupés. Face aux pressions exercées par l'Association des familles des disparus avec l'appui de plusieurs organisations internationales dont une organisation des droits de l'homme espagnole, les autorités marocaines ont avancé un bilan des Sahraouis séquestrés dans leurs centres secrets. Les statistiques marocaines font état de 322 Sahraouis enlevés, libérés en juillet 1999 suite à l'intervention de l'ancien envoyé du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, James Baker, a encore ajouté M. Abdeslam. Les autorités marocaines ont continué par la suite à nier les disparitions forcées de Sahraouis dans les territoires occupés mais ont fini par reconnaître ces faits en révélant que près de 640 Sahraouis ont été enlevés dont 350 sont morts. Il faut noter que 14 enfants comptent parmi les personnes enlevées selon un rapport publié en 2011. La plupart des personnes décédées étaient détenues dans les geôles marocaines dans des conditions inhumaines et l'association a les preuves irréfutables que nombreux ont été enterrés dans des fosses communes.