Une centaine de jeunes chômeurs de la localité de Fréha, 25 km à l'est de Tizi Ouzou, n'ont pas caché leur colère et leur indignation face au recrutement des employés du nouveau Centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA). Un recrutement que les mécontents ont qualifié de «scandaleux». Les candidats malheureux aux postes de travail se sont rassemblés en signe de protestation devant le portail principal de cette nouvelle structure qui s'apprête à ouvrir ses portes le 5 juillet, à l'occasion de la fête de l'Indépendance. Le mouvement est initié par l'association du comité de village du Vieux Fréha. Les protestataires dénoncent ce qu'ils appellent «l'opacité totale dans laquelle ont été opérés les recrutements». Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Non à la marginalisation des chômeurs de Fréha», «Non au piston» et autres étaient accrochées sur les murs de ce nouveau centre. Les contestataires, dont la majorité a vu sa demande de recrutement rejetée, crient à qui veut les entendre que le favoritisme des responsables est flagrant. Dans une déclaration rendue publique avant-hier, ils ont tiré à boulets rouges sur la directrice de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou à qui ils reprochent d'être responsable de ce «recrutement scandaleux». Les jeunes protestataires se demandent «comment un agent de cuisine, d'entretien ou de gardiennage, ne requérant aucune qualification particulière, pouvait être recruté ?» Ils ont dénoncé avec véhémence la marginalisation de l'ensemble des candidats et chômeurs de la localité de Fréha au profit d'autres régions lointaines. Les chômeurs de la commune, région fortement touchée par un chômage galopant, exigent des responsables du secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou de revoir leur copie dans le recrutement du personnel de ce nouveau CFPA. Ils menacent de durcir le ton s'ils ne trouvent pas une oreille attentive à leurs réclamations.