Ces individus sont suspectés de financement du terrorisme et de projets d'attentats. La police française a réalisé hier, un grand coup de filet dans les milieux islamistes de la région parisienne. Environ 25 personnes ont été interpellées. Elles sont accusées de financer le terrorisme et surtout de projeter des attentats sur le territoire français. Cette opération passe pour être l'une des plus importantes en Europe, en raison du nombre de personnes concernées. Ces dernières sont âgées entre 25 et 35 ans et sont de nationalités algérienne et tunisienne. Au stade actuel des investigations, les enquêteurs de la DST, service en charge de cette affaire, n'ont pas encore établi d'éventuels liens avec le Gspc. Ce groupe constitue la principale source d'inquiétude des autorités françaises depuis notamment la diffusion en septembre dernier d'un communiqué menaçant l'Hexagone. Ce coup de filet de la DST opéré dans les régions des Hauts-de-Seine, les Yvelines, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis, l'Oise et en Ile-de-France, a eu lieu après que les policiers français eurent la conviction que des actes de violence étaient en préparation dans la région parisienne. Certains de ces mis en cause sont d'ailleurs bien connus des services français de la sécurité du territoire, puisqu'ils ont déjà purgé des peines de prison ferme pour délits de vol à main armée (braquages) pour financer la «cause islamiste». Suite à leur libération de prison, la DST a enclenché un plan de surveillance étroite à leur encontre, ce qui a conduit à leur arrestation. Cette énième opération a été menée sur commission rogatoire du juge antiterroriste Jean louis Bruguière, pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». En termes d'entreprise terroriste, notons que les terroristes algériens affiliés au Gspc qui lui même est qualifié de «groupe d'Al Qaîda» écument l'Hexagone et donnent l'impression d'être particulièrement actifs. Un constat qui a amené l'Etat français à durcir sa législation antiterroriste portée à bras-le-corps par son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Laquelle législation a prévu entre autres le renforcement de la vidéosurveillance et la prolongation de la garde à vue pouvant atteindre les quatre jours en matière terroriste. De telles mesures ont vu le jour suite à la menace du Gspc de commettre des attentats sur le territoire français, rendue publique sur la base d'un communiqué de ce groupe terroriste. D'ailleurs depuis l'avènement de ce fameux communiqué, la police française n'a cessé de multiplier les arrestations. A titre illustratif, rappelons qu'au mois de septembre dernier, les services de sécurité ont procédé à l'interpellation de sept individus du Gspc dans la région parisienne et en Normandie, et ce, à la suite d'une vaste opération antiterroriste lancée à l'issue d'une enquête qui a débuté en février 2003. Au mois d'octobre dernier, ce sont quatre individus qui ont été présentés comme faisant partie d'un groupe suspecté d'avoir voulu préparer des attentats à Paris, et avec l'interpellation de 25 individus, embarqués de chez eux hier matin pour le même motif d'appartenance au Gspc.