C'est une fête de l'Aïd El Fitr sanglante pour le monde musulman. En Irak, de nombreux attentats ont eu lieu le premier jour. En effet, l'un des 500 détenus échappés de deux prisons irakiennes au cours de ce mois sacré a assassiné son frère et 13 autres personnes. Au Pakistan, les funérailles d'un policier ont été ciblées par un attentat qui a fait 42 morts. En Afghanistan, une bombe a explosé dans un cimetière faisant 13 morts, dont 10 femmes et des enfants. De nombreux attentats ont été perpétrés au cours des deux jours de la fête de l'Aïd el Fitr, après un mois de carême non moins sanglant. En Syrie, la situation n'a pas été meilleure puisque les accrochages durant le mois de Ramadhan et la fête de l'Aïd el Fitr ont allongé la très longue liste des victimes d'une guerre encouragée et alimentée par certains pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite. L'opposition a annoncé durant cette fête de l'Aïd el Fitr que «485 combattants étrangers ont été tués lors du mois de carême». Les «combattants de l'opposition syrienne ont, d'autre part, tenté un grand coup médiatique et psychologique le jour de la fête de l'Aïd el Fitr en annonçant avoir ciblé le convoi du président syrien Bachar El Assad alors qu'il se dirigeait vers une mosquée de Damas pour y accomplir la prière de l'Aïd. Une annonce catégoriquement démentie par le ministre syrien de la Communication. La télévision publique syrienne a montré le président syrien accomplissant la prière de l'Aïd, démentant ainsi cette information. Les djihadistes et les terroristes sévissant en Syrie au nom de «la lutte contre le pouvoir de Bachar El Assad», encouragés par certains pays arabes du Golfe, n'ont respecté ni le mois de carême ni la fête de l'Aïd el Fitr et ont continué à perpétrer des massacres et tueries, notamment parmi les civils. Se mettant catégoriquement à l'opposé de l'Islam, religion au nom de laquelle pourtant ils disent perpétrer ces attentats. Peu soucieux du nombre effarant des victimes de la guerre et de la fitna qu'ils encouragent et financent en terre syrienne, certains pays arabes du Golfe, dont l'Arabie saoudite, semblent vouloir allonger encore plus la liste des morts en Syrie. L'Arabie saoudite propose 15 milliards de dollars à la Russie pour laisser tomber El Assad C'est dans ce cadre que l'Arabie saoudite a proposé à la Russie de signer un contrat d'armement «de grande ampleur», d'un montant de 15 milliards de dollars, selon des médias, en échange de l'abandon de Bachar El Assad par Moscou et, par là, la livraison de la Syrie aux djihadistes et autres terroristes du Front Al Nosra et autres nébuleuses affiliées à Al Qaïda. Fidèle à ses principes, la Russie a tout simplement refusé «l'offre saoudienne». Une source du Golfe, citée par des médias étrangers, notamment occidentaux, assure que «le chef du renseignement saoudien, le prince Bandar ben Sultan, n'a pas encore évoqué de montant lors de la rencontre avec les Russes», ajoutant que «le présumé marché serait important». Selon ces médias, le chef des services saoudiens de renseignement a rencontré le président russe Vladimir Poutine pour lui proposer un achat important d'armes russes, mais «ces derniers (les Russes) doivent respecter deux conditions : réduire leur soutien au régime syrien et ne plus opposer leur veto au projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur le conflit syrien». Le président russe Vladimir Poutine a refusé cette «offre», a-t-il été annoncé de même source. L'Arabie saoudite tente de marchander les principes d'autres pays dans le seul but de mettre la Syrie à genoux, d'y instaurer le wahabisme et d'aggraver la fitna qui a déjà fait des centaines de milliers de morts.