Après la période des congrès, s'il y a un parti politique qui reprend son activité en trombe, c'est bien le Front de libération nationale (FLN) qui rentrera dans le vif du sujet dès ce samedi 17 août, avec la tenue au niveau de son siège national à Alger d'une réunion entre les membres du bureau politique et les parlementaires du parti «pour se concerter sur la prochaine rentrée sociale et politique, ainsi que sur la structuration du parti», nous dira M. Kassa Aissi, responsable de la communication du parti, joint hier au téléphone. Parlant de structuration, M. Kassa ne nous a pas pour autant révélé quoique ce soit en ce qui concerne la tenue de la prochaine session du comité central dans la perspective de la désignation du prochain secrétaire général de sa formation politique. «La tenue de cette session sera à l'ordre du jour en temps opportun. Cette question n'est pas à l'ordre du jour pour l'instant», a commenté tout simplement le porte-parole du FLN pour répondre à notre question sur une éventuelle tenue de ce conclave.
L'urgence d'une sortie de crise reste la priorité Par ailleurs, et concernant une question qui a fait couler beaucoup d'encre pendant cet été et qui concerne la nomination de Mohamed Lebid à la place du député de Batna Tahar Khaoua en tant que chef du groupe parlementaire du parti au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN), le chargé de communication du FLN n'ira pas par quatre chemins pour déclarer que «M. Khaoua ne peut parler qu'en son nom et ne peut représenter que sa personne». Ce dernier menace d'ores et déjà de boycotter la rencontre de cette fin de semaine «en compagnie d'un important groupe de parlementaires», comme le déclare l'ex-chef du groupe parlementaire du parti qui a été écarté de son poste à la fin de la session du Parlement du printemps dernier par le coordinateur du parti Abderrahmane Belayat qui désignera à l'occasion Mohamed Lebid nouveau responsable à ce poste. Une décision que M. Khaoua n'a pas digérée au point d'accuser Belayat d'être «un imposteur au niveau de ce poste de premier responsable du parti, puisque ce n'est qu'au secrétaire général élu qu'échoit la prérogative de désigner un nouveau chef du groupe parlementaire du parti», comme il a insisté dans plusieurs de ses déclarations depuis son éviction. Par ailleurs, notons qu'une des décisions prises lors de la dernière réunion du bureau politique du parti a consisté à désigner Abdelaziz Ziari, membre du BP, en vue de prendre langue avec les différents courants, selon des sources proches du parti. Cette mission dévolue à Ziari a pour objectif de rapprocher les points de vue afin d'envisager une réunion extraordinaire du Comité central (CC) du parti dans les meilleures conditions et avec le maximum de présents. Ainsi, l'urgence d'une sortie de crise est devenue la priorité des responsables du FLN qui veulent en finir le plus vite possible avec une situation devenue embrouillée, car entretenue par les positions diamétralement opposées entre les différents courants dans une crise ouverte depuis la tenue du 9e congrès du parti en 2010, qui a débouché en premier lieu sur le refus du courant des «redresseurs» de la politique de l'ex-secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, concernant le mode de désignation des responsables des instances du parti, avant d'exploser sur une bataille dont les courants se sont inexorablement multipliés.