Il semble que les manipulations politiciennes soient à l'origine des troubles vécues par plusieurs résidences universitaires à travers le pays. Certaines organisations estudiantines, connues pour leurs accointances avec des partis politiques, ont investi la brèche ouverte par le renouvellement des comités de cités pour revenir à la Une et placer leurs éléments afin de faire et défaire la vie, dans le monde estudiantin. Si à Sidi Bel-Abbes et Oran, des échauffourées ont éclaté entre étudiants, à Tlemcen, le Rubicon a été franchi suite à l'assassinat d'un étudiant en première année en économie de gestion, à l'université Abou Bakr-Belkaïd. Le malheureux a été poignardé à la cité 1000 lits-garçons de Bouhanak alors qu'il se dirigeait vers sa chambre. Conduit à l'hôpital, il décédera quelques minutes après son admission. Cet incident grave, vivement condamné par la communauté universitaire de Tlemcen, traduit amplement l'atmosphère délétère dans laquelle se sont déroulées les élections des comités estudiantins. Celles-ci risquent, si l'on croit les bruits qui courent, d'être annulées les prochains jours. Pour l'instant, la tension reste vive et tout peut surgir dans le milieu universitaire tant que cet espace restera la cible de manoeuvres de certaines formations politiques. Par ailleurs, les étudiants du centre universitaire de Tébessa se sont livrés, au cours des deux derniers jours, à de véritables batailles rangées. Les antagonistes n'ont pas hésité, selon certains témoignages, à utiliser des armes blanches. Beaucoup d'étudiants gravement blessés ont été transportés à l'hôpital. Aucune information sur le nombre exact de blessés n'a filtré, mais l'on évoque d'ores et déjà le nombre d'une quinzaine. Ce, chiffre serait plus important selon des indiscrétions qui affirment que la violence a commencé durant la nuit. Cela étant, les éléments de la garde communale ont été obligés d'intervenir en tirant des coups de feu en l'air afin de disperser la foule. Les premiers éléments de l'enquête ont révélé que l'origine de cette bataille n'est autre que politique entre membres de l'Unja.