Des individus se sont attaqués au symbole de la Kabylie, la JSK qui, plus qu'une équipe de football, a toujours été considérée comme le porte-drapeau de la Kabylie. C'était, là, la faute à ne pas commettre ! S'attaquer au siège du club phare de la Kabylie, c'est atteindre le summum de la bêtise. Des erreurs plus ou moins graves ont été commises par certains délégués de la commune de Tizi Ouzou. Des erreurs que beaucoup, par esprit de compréhension eu égard à la jeunesse de ces délégués et donc à leur inexpérience, ont excusées. Mais cette fois, la coupe est pleine et il est urgent de mettre le holà! Le mouvement citoyen, porté durant plus de cinq longs mois par la population en fait réfléchir plus d'un. Certes, les revendications portées par la Cadc sont une expression citoyenne. Mais certaines démarches laissent perplexes les observateurs. D'aucuns pensent à la grossière manipulation dans laquelle certains délégués, sciemment ou pas, sont tombés. Selon le patron de la JSK, il y aurait eu, un peu avant la mise à sac du siège de la JSK, un coup de fil, lui enjoignant de faire libérer les 3 membres de la coordination communale, interpellés lors du match, JSK - WA Casablanca. Des sources affirment que ces délégués ont voulu assister au match sans billet et dans la tribune officielle. M.Hannachi est même allé plus loin, en précisant que l'un de ces «interpellés», avait un objet métallique tranchant, caché dans une banderole. Ce que l'intéressé n'a pas manqué de démentir. Mais enfin, en quoi le patron de la JSK est-il classé, nommé «responsable de la police» pour lui intimer un ordre de cette nature? La raison demande que M. Hannachi soit vu pour ce qu'il est: un président d'un club sportif prestigieux ! Un monsieur qui, contre vents et marées, a su faire tenir, à la JSK, une place plus qu'honorable. Des voix commencent à s'élever et vont jusqu'à parler de «coup» prémédité, afin que les émeutes repartent de plus belle. Ils accusent nommément des délégués de la commune de Tizi Ouzou et les chargent lourdement. Cet acte abominable de vandalisme qui, selon de nombreux recoupements, est attribué à des gens de la Cadc de la commune de Tizi Ouzou, risque fort de porter préjudice et un préjudice grave au mouvement tout entier. A Tizi Ouzou, comme ailleurs on se pose des questions quant à la couverture donnée par les ârchs à cette action. En effet, dans son communiqué, la Cadc prétend que l'affaire de la JSK est à imputer au pouvoir. Certes, le pouvoir n'est pas parfait. Mais avoir l'aplomb de faire porter la casquette à autrui, alors que de nombreux citoyens ont constaté de visu... C'est ce qui s'appelle: prendre des vessies pour des lanternes. La balle est aujourd'hui dans le camp du mouvement citoyen. Il est urgent qu'il réagisse, s'il veut toujours être une organisation populaire, pacifique et croyant en les principes démocratiques. Le mouvement, non seulement se doit de condamner ces dépassements, mais aussi de mener son enquête, pour le cas échéant, faire le ménage dans la maison. Ce n'est certainement pas en s'autoproclamant «chefaillons» ou en s'en prenant aux libertés citoyennes, en imposant des points de vue, ou encore en s'attaquant à la JSK que l'on peut faire avancer les choses. Loin de là. Le monopole des idées et le monde de la violence n'ont jamais fait bon ménage. Aussi, le mouvement citoyen, s'il veut toujours être le porte-parole de tous, se doit de faire, le plus souvent possible et son introspection et son autocritique. Né pour faire avancer et pourquoi pas faire triompher la plate-forme d'El-Kseur, le mouvement n'a aucun autre but. A moins que le code d'honneur ne soit, pour certains, qu'un trompe-l'oeil. Le mouvement doit profiter de cette «méchante affaire» pour revoir ses démarches. Censé parler au nom des citoyens, il est bon qu'il s'en rapproche, de temps à autre, et surtout qu'il cesse ses attaques gratuites contre les formations politiques qui, en principe, sont là pour l'accompagner. Que le mouvement cesse enfin, du moins certains délégués, de se prendre pour le nombril du monde. Ils ont une mission et une seule: la plate-forme d'El-Kseur. L'affaire des locaux de la JSK est à percevoir comme un coup de semonce des citoyens qui «avertissent» la Cadc de faire attention à ne pas dépasser les limites. Car, pour l'heure, la Kabylie appartient à tous et n'a fait que déléguer provisoirement des gens pour une action déterminée. Les tentations de «remplacer le parti unique» sont à proscrire, sinon «Dieu reconnaîtra les siens!». Pour l'isntant, Hannachi semble dire: «Qui me cherche, me trouve».