L'audience d'aujourd'hui s'articulera autour de deux dossiers, manifestement lourds en charges pénales. Reportée la semaine dernière afin de «dépassionner la procédure et la remettre dans son simple contexte juridique», l'instruction des trois délégués de la Cadc, incarcérés à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, se poursuivra aujourd'hui au tribunal de la ville. L'audition d'aujourd'hui s'articulera autour de deux dossiers, manifestement lourds en charges pénales. Il s'agit du dossier relatif à l'empêchement des élections ainsi qu'à celui du port de la toge (robe) d'avocat. Pour le premier dossier sur la base duquel Belaïd Abrika avait été placé sous mandat de dépôt le 15 octobre, il s'avère chargé en griefs. En effet, plusieurs chefs d'accusation ont été retenus contre le délégué des Genêts. Ainsi, outre les outrages à corps constitués, Abrika est accusé d'incendie et de saccage des locaux du FFS, de destruction de biens publics ainsi que d'incitation à attroupement. Pour le deuxième dossier, il est accusé d'usurpation de fonction (celle d'avocat). Pour rappel, un enregistrement vidéo effectué par les services de sécurité le jour de l'arrestation des quatre délégués le 13 octobre dernier, avait été versé dans le dossier d'instruction. Ainsi, en trois présentations devant le juge d'instruction, Abrika a écopé de cinq mandats de dépôt (deux dossiers de la commission rogatoire, empêchement des élections, port de la robe d'avocat et séquestration du délégué dialoguiste Ali Talbi). Concernant Rachid Allouache, acquitté avant-hier par le tribunal d'Azazga concernant l'affaire d'incitation à attroupement et dont la deuxième affaire, outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions avait été mise en délibéré, il sera interrogé principalement sur le dossier de l'empêchement des élections. Il en est de même pour Mouloud Chebhab dont le dossier semblerait «allégé» par rapport à ses codétenus. D'ailleurs, la rumeur de sa remise en liberté provisoire pour des raisons de santé est persistante.