Trois dossiers comportant divers chefs d'inculpation ont été constitués contre lui. Déféré hier, devant le juge d'instruction, Belaïd Abrika a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, tandis que les trois autres délégués, Yazid Kaci, Mohamed Nekkah et Mouloud Chebheb ont bénéficié de la liberté provisoire. Ainsi après leur audition par le procureur général qui a retenu les charges contre les quatre prévenus, l'affaire atterrit chez le juge d'instruction. Trois dossiers comportant divers chefs d'inculpation ont été retenus contre Belaïd Abrika. Dans le premier dossier, le délégué des Genêts est accusé d'incendie de biens publics incitation à l'émeute, appel à attroupement illégal et perturbation de l'ordre public. C'est en quelque sorte une rétrospective des faits et incidents vécus par la région depuis 18 mois. Dans le deuxième dossier, Abrika a été rendu coupable d'outrage à corps constitué (gendarmerie), tandis que trois autres chefs d'inculpation étaient retenus contre le leader de la Cadc dans le troisième dossier, outrage à corps constitué (la police), perturbation d'audience et port illégal de la robe d'avocat (usurpation de fonction). Pour cette dernière accusation, une bande vidéo enregistrée le jour de l'arrestation et versée dans le dossier d'instruction montre effectivement Belaïd Abrika avec la robe noire. Pour M.Mezil qui fait partie des avocats de la défense «c'est là un pur montage et une manipulation par l'image, car à un aucun moment Abrika ne s'est fait passer pour avocat pour assister à l'audience». En parallèle, les deux mandats d'arrêt lancés contre Abrika aux mois de mars et mai derniers, ont été réactivés. Ainsi, si la figure de proue du mouvement citoyen a bénéficié de la liberté provisoire concernant les deuxième et troisième dossiers, il a été placé sous mandat de dépôt en fonction du premier dossier qui est le plus chargé. Or, après la décision du parquet de Tizi Ouzou, les avocats ont décidé de faire appel pour le 20 du mois courant. Par ailleurs, les trois autres délégués accusés, en sus des trois dossiers, de participer aux saccages des locaux du FFS à Illiltène, Aït Aïssa Mimoun et du siège de la fédération de la Nouvelle-Ville et pour insuffisance de preuves ont été remis en liberté provisoire et mis à la disposition de la justice. Il convient de signaler qu'une trentaine de délégués ont tenu un sit-in pacifique devant le palais de la justice et ce, tout au long de l'instruction.