Un nouveau syndicat pour les médecins généralistes verra le jour très prochainement. Selon nos sources, l'annonce se fera très probablement au courant de cette semaine. Même si cette démarche obéit objectivement à la logique du pluralisme syndical, il n'en demeure pas moins que pour les protagonistes de cette initiative, les deux syndicats, déjà existants, à savoir la Fnts (affiliée à l'Ugta) et le Snpsp, ne semblent plus être des interlocuteurs fiables. L'objectif étant alors de créer un nouveau pôle de pression qui défendra mieux «les intérêts des médecins généralistes», ou plutôt une partie. Cette annonce vient, il est essentiel de le préciser, au lendemain des conflits sociaux qui ont ébranlé le secteur de la santé, mais aussi dans un contexte marqué par les débats autour des réformes hospitalières. La question serait donc de savoir s'il existe un lien entre l'ensemble de ces données. A priori, la réponse est affirmative. Il n'est un secret pour personne que le mouvement syndical dans le secteur reproche sans cesse l'absence de concertation autour desdites réformes. Ce qui vient à contre-courant des différentes déclarations du premier responsable du secteur, en l'occurrence Abdelhamid Aberkane qui a clairement signifié: «Nous allons tout faire ensemble.» Le nouveau syndicat serait, dans ce cas-là, une alternative jugée «inéluctable» aux organisations ayant échoué dans cette mission importante à plus d'un titre. Le syndicat en question pourrait aussi être classé dans le camp «des alarmistes», pour reprendre la définition de M.Aberkane, «dont les privilèges et intérêts ont pris une proportion telle, que tout changement, dérange». C'est la partie qui stigmatise les réformes. Cependant, certains observateurs estiment que ce divorce consommé dans le camp des médecins généralistes, a pour origine le fait qu'une partie des travailleurs de la santé a été exclue des mesures d'urgence prises en faveur du secteur. Contacté par nos soins, M.Rouaibia, secrétaire général de la Fnts, a salué l'initiative, en la classant dans un cadre visant à renforcer la pratique syndicale en Algérie. Quant à M.Salim Mecheni, secrétaire national chargé de la formation au sein du Snapap, il a estimé: «Nous soutenons cette démarche si elle aboutit sur une meilleure coordination entre les syndicats du secteur, et nous la dénoncerons si cette dissidence favorise la division», avant d'ajouter que son syndicat n'a, pour le moment, aucune information substantielle sur la question. Existe-t-il une division dans le camp des généralistes? s'interroge-t-il.