Il a fait savoir, aussi, qu'aucune partie ne sera exclue de cette rencontre. Dans son discours de clôture, Ali Benflis a évoqué les grands principes qui augurent du renouveau du FLN. Le rôle de l'élu est d'être au service du citoyen, a-t-il déclaré en substance. «Nous ne sommes pas un parti axé sur le rêve et la réflexion spéculative», a insisté le SG du FLN qui voit sa formation comme «un parti qui doit, à tous les échelons de la vie publique et citoyenne, se préoccuper des citoyens». La priorité de l'heure, selon Benflis, est d'arriver au plus vite à «instaurer une démocratie participative». Cela étant, le premier responsable du plus vieux parti du pays revendique le caractère moderne du FLN, mais relève que «pour le devenir pleinement, il lui incombe de respecter la loi et les principes fondamentaux de la démocratie à tous les échelons de la gestion de la cité». A ce propos, «l'élu local doit être à la pointe du combat pour respecter et faire respecter la loi», a relevé le premier responsable de la formation au pouvoir. La journée d'hier, consacrée à l'évaluation du travail des élus du parti, a été inaugurée par Karim Younès. Le membre du bureau politique du FLN a, ainsi, lors d'un point de presse, évoqué l'essentiel des questions nationales. «Le dénouement de la crise en Kabylie passe inéluctablement par un dialogue responsable et serein. Il faut que l'on sache de part et d'autre que les solutions ne s'imposent pas, elles se discutent.» C'est ce qu'a affirmé, hier, M.Karim Younès dans une conférence de presse improvisée en marge de la réunion du comité de suivi des activités des élus du parti FLN. Pour le président de l'APN, le dialogue prendra le temps qu'il faudra. «Le plus important, ajoute-t-il, c'est de bannir les différences pour le seul intérêt de cette région.» Invité à dresser un bilan sur la mission des élus du parti dans les assemblées communales et les deux Chambres du Parlement, le conférencier a estimé qu'«il est encore trop tôt pour se prononcer sur la question». «Néanmoins, je peux d'ores et déjà dire que nos élus remplissent convenablement leurs tâches.» La révision des codes communaux et de wilaya contribuera assurément, selon l'orateur, à «soutenir les élus dans leurs missions». Rappelant que ce texte de loi sera déposé devant l'APN au cours de cette année, selon les déclarations de Yazid Zerhouni. La réunion d'hier entre justement dans ce processus, engagé par le plus vieux parti du pays, visant à évaluer le travail effectué par les élus à travers notamment, la formation continue. «Nous nous sommes engagés à servir au mieux les intérêts du pays et nous tenons à respecter cette promesse», précise-t-il. Notons que cette rencontre sera suivie d'autres réunions régionales. Par ailleurs, le conférencier s'est montré très peu prolixe sur la date du 8e congrès. N'ayant à ce sujet ni infirmé ni affirmé l'information annoncée par un confrère, selon laquelle le congrès se tiendra les 27, 28 et 29 mars. «Les préparatifs vont bon train, mais le bureau politique n'a pas encore tranché» réplique-t-il. Il a, en outre, fait savoir que sa formation ouvrira les portes à tous les partis à l'occasion de son congrès, démentant pour la même occasion, les informations mettant en relief l'exclusion de la base militante dans les préparations de ce rendez-vous important à plus d'un titre, dans la mesure où il débattra des sujets relatifs au statut du parti et à son programme. Pour certains observateurs, ce rendez-vous sera une occasion pour M.Benflis d'annoncer le candidat qu'il soutiendra à la présidentielle de 2004. Une thèse exclue par le SG du FLN, signifiant clairement que «cette question ne sera pas à l'ordre du jour». Sur le chapitre de la crise irakienne, M.Karim Younès s'est déclaré contre la guerre qui se profile à l'horizon. «La résolution 1441 doit être appliquée aussi pour les Israéliens», atteste-t-il A en croire ses déclarations, le parti n'a reçu aucune invitation, pour le sit-in organisé, hier, par le Parti des travailleurs pour la dénonciation de la machine de guerre contre L'Irak. Il n'en demeure pas moins qu'«en tant que président de l'APN, je soutiens fermement l'initiative de Louisa Hanoune», ajoute-t-il. «Il ne faut pas oublier que nous sommes en état d'urgence», répond-il à une question relative aux interdictions des marches à Alger, ainsi que sur tout le territoire national.«Nul ne peut nier que dans le coeur et dans la conscience les Algériens sont contre la guerre», conclut-il.