Le parti de Ali Benflis recommande fortement à l'administration de ne pas faillir à son devoir de neutralité. Le FLN a revendiqué à l'issue de son université d'été, qui s'est clôturée, mercredi dernier, à Sidi Fredj, le respect et la sacralisation de l'institution présidentielle. “Compte tenu de la gravité et de l'importance des responsabilités liées à la fonction de la présidence de la République, cela requiert une totale retenue et le respect du texte de la Constitution, de son esprit et de sa non-déviation. Cela devrait se faire également sans s'abriter derrière des idées ou des lectures qui sont l'exact contraire de l'honnêteté et de la moralité”, lit-on dans le communiqué sanctionnant la fin des travaux de son université d'été. Cette déclaration, destinée au chef de l'Etat, sonne comme une mise en garde quant aux abus dont fait l'objet la fonction présidentielle. Aussi, le FLN appelle au respect de la légitimité populaire. “Considérant que la légitimité populaire est consacrée par la Constitution et les lois de la République, il faut donc promouvoir la fonction de l'élu et élargir ses prérogatives”, explique le document parvenu, hier, à notre rédaction. Dans ce cadre, le parti de Benflis recommande à ce que l'administration demeure neutre : “Il ne faut pas que l'administration entrave le travail de l'élu ou exerce une tutelle sur lui.” Par ailleurs, le FLN a réitéré un des principes fondamentaux issus de son VIIIe congrès, à savoir qu'“aucune tutelle ne doit s'exercer sur le parti et que le FLN est souverain parce qu'il appartient à ses militants”. Dans ce même ordre d'idées, le parti de Benflis affirme qu'il doit jouer un rôle prépondérant dans “l'établissement des fondements d'une éthique politique”. Cette même éthique que le secrétaire général du parti, Ali Benflis, a eu également à défendre tout au long de la durée de l'université d'été. Car, selon lui, “certains veulent porter atteinte au principe de la neutralité politique et veulent la confiscation de la volonté populaire”. C'est d'ailleurs pour cette raison et à cause des inquiétudes qui pèsent sur le pluralisme politique qu'il a appelé la classe politique et les organisations sociales à l'effet d'asseoir “les bases d'un dialogue constructif sur l'avenir du pluralisme politique dans notre pays, les perspectives de son développement et les dangers qui le guettent”. N. M.