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D'où viennent les armes du crime ?
Publié dans L'Expression le 20 - 02 - 2003

Ne perdons pas de vue que, en cas de problème, le principal outil de travail de ce réseau (et des autres), resterait l'utilisation des armes automatiques.
L'arrestation du groupe qui vient d'être démantelé après plusieurs jours d'investigation policière a permis de récupérer trois armes : un PAT, un Beretta et un Smith Wesson. Plus que cela, des pistes de revendeurs de munitions sont débusquées.
En remontant la filière, en passant au peigne fin les aveux des inculpés, la PJ de Dar El-Beïda s'est créé, par le biais d'extension de compétences, un vaste monde de recherche où la criminalité est le maître-mot.
A Oum El-Bouaghi, une des seize personnes arrêtées a été inculpée pour le motif de recel de munitions. Le mis en cause, qui fournissait les munitions aux membres des groupes (et peut-être à d'autres groupes), avait affirmé qu'il récupérait les munitions auprès des GLD locaux. Bien sûr, les armes ont été immédiatement remises aux laboratoires de la police scientifique d'Alger afin de déterminer si celles-ci avaient déjà servi à perpétrer des attentats, des assassinats récents, etc. Le cas échéant, un additif sera remis au procureur en charge de l'affaire et l'incrimination changera de fond en comble.
La signification d'un tel constat reste essentielle pour apprécier les nouvelles formes de terrorisme qui menacent la sécurité, les biens et les personnes.
Car le danger que représentaient les groupes armés s'est, peu à peu, effrité sous les coups répétés des services de sécurité celui qui pointe, avec la prolifération des nouveaux réseaux de «gangs terroristes», reste, non pas uniquement entier, mais aussi à définir eu égard aux contours tout à fait nouveaux qu'il représente. Bien évidemment, l'impératif religieux a été évacué et le principe d'une guerre religieuse oublié, mais la méthode, les buts et les réseaux empiètent à la fois les chapitres de trafic, de crime organisé, de banditisme, des méthodes propres aux GIA, a telle enseigne qu'il est pratiquement impossible de classer un réseau dans un chapitre défini ou de discerner ses membres, «travailleurs au-dessus de tout soupçon», du commun des citoyens.
Pour ce cas, comme pour beaucoup d'autres, la provenance des armes et de munitions reste une énigme. Or c'est là que réside le «beït el qacid», l'axe central de l'entreprise. Car n'oublions pas que ce réseau a procédé à la première attaque à main armée à l'aide d'un pistolet automatique pour voler une voiture à un citoyen qui l'avait «embarqué» d'Oran à Alger. Si la piste des GLD a été plusieurs fois mentionnée dans des cas similaires (arrestation d'un réseau de terroristes à Boumerdès en 2001, arrestation de 12 GLD à Mascara en janvier 2003, etc.) elle n'est pas la seule, et est loin d'être satisfaisante. Une de ces autres pistes, et qui constitue un cas d'autant plus grave qu'il provient de corps de sécurité, est celle dont les auteurs ont été des GLD, des policiers, des gendarmes ou des militaires, lesquels, par inconscience ou par cupidité, vendent armes (cas très rare) ou munitions (cas plus spécifiques dans certaines affaires).
Une des autres pistes retenues est celle qui met en accusation d'ex-terroristes repentis, et qui ont gardé certaines armes ou munitions «pour le cas où...».
Des arrestations, incriminant des hommes ayant fait voeu de repentance, mais qui ont été écroués pour le chef d'inculpation cité, avaient été effectuées. Cependant, toutes ces pistes ne peuvent constituer un bailleur de fonds assez conséquent pour alimenter en armes tous ces réseaux nouvellement constitués (à partir de 1999 et 2000) et qui, pour la quasi-totalité d'entre eux, avaient agi à l'aide d'armes de poing. Il reste à trouver les pistes pourvoyeuses et les réseaux d'alimentation.
Les frontières Sud et Ouest restent un bon exemple de ces réseaux mafieux qui, désormais, utilisent des armes automatiques pour accomplir leur mission et mener à terme leur «contrat». C'est le nouveau défi posé à la sécurité intérieure.


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