Voilà un patrimoine musical historique à inscrire sur le frontispice de notre Culture. A la suite de tant et tant de maîtres prestigieux de la musique algéro-andalouse, et dont il a longtemps côtoyé quelques-uns - certains avaient même été ses amis (par exemple, Mahieddine Bachetarzi, Mohammed et, principalement, Abderrazak Fakhardji) -, Sid Ahmed Serri est, à 77 ans, l'un des maîtres de cet «art des Muses» dont les lettres de noblesse sont inscrites dans le patrimoine musical algérien et l'universalité tient à son caractère original et à son inspiration élevée. Actuellement, Sid Ahmed Serri est impérialement l'interprète incomparable et ainsi le serviteur absolu de ce genre musical et tout particulièrement de «l'andalou algérois»; - et cela à divers titres: par sa brillante carrière d'artiste commencée très jeune, par son dévouement à faire apprendre cette musique à plusieurs jeunes générations, par ses activités au sein des associations et des sociétés musicales et culturelles, par ses écrits dans la presse nationale pour la «défense et illustration» de cet art et de ses artistes, et surtout par ses superbes prestations dans différents concerts de prestige à l'étranger. Enfin, poursuivant sa vocation de transmetteur, Serri devient même un transcripteur avisé en publiant un indispensable ouvrage Chants Andalous, un recueil des poèmes et des Azdjâl de la musique eç-Çan'a, accompagné d'un Cd-rom, (Lire L'Expression du mercredi 15 janvier 2003).