La faf entend donner plus de moyens à la corporation. Avec les images que nous diffusent les télévisions étrangères par le biais des antennes paraboliques, on prend connaissance des dernières nouveautés introduites dans le système. Des nouveautés devant lesquelles nos arbitres apparaissent comme ces gamins émerveillés par un jouet qu'ils ne peuvent pas se payer. Alors pour ces arbitres, la FAF a décidé de casser sa tirelire. C'est ainsi que tous les arbitres officiant en division 1 et en division 2 (les internationaux et les fédéraux) ont été dotés de fax. A l'heure de l'internet et de la téléphonie mobile c'était bien là le minimum. Jusqu'ici, chaque arbitre, pour connaître le match qu'il devait arbitrer, devait passer par sa ligue régionale. C'était celle-ci également qui lui octroyait son titre de transport (billet d'avion) et la FAF remboursait le tout par la suite. Maintenant, la CCA peut joindre directement ses arbitres et même les changements de dernière minute ne posent plus problème. La magie du fax est passée par là. Concernant son titre de transport, l'arbitre est invité à l'acheter lui-même puis à présenter sa facture à la ligue nationale qui le lui rembourse rubis sur l'ongle. Mais la FAF entend aller plus loin. C'est ainsi qu'elle va lancer un appel d'offres national et international pour l'acquisition de bips pour les arbitres de la division 1 et de la division 2. Ces bips sont déjà monnaie courante à l'étranger, en Europe notamment. Ils permettent à l'arbitre d'être en contact direct et permanent avec ses deux juges assistants. Si l'un de ces derniers s'aperçoit que le referee n'a pas vu une faute, il lui suffira de «biper» et immédiatement le referee est averti. Les arbitres qui utilisent cette méthode affirment qu'il s'agit là d'une révolution car le taux d'erreur est considérablement réduit. Pour expliquer toutes ces nouveautés, mais surtout pour imprégner joueurs, entraîneurs et dirigeants des lois du jeu, la Ligue nationale de football en coordination avec la CCA va envoyer des arbitres dans les clubs. Il s'agira pour chacun d'entre eux de vivre avec les joueurs et les entraîneurs tout en les initiant aux lois qui régissent le football. Il s'est, en effet, avéré que bon nombre de ces acteurs ne connaissent rien à ces lois et passent leur temps à rouspéter. La LNF y voit même de la provocation tendant à accentuer le phénomène de la violence. Par une meilleure connaissance des lois et surtout du rôle de l'arbitre, elle veut amener ces acteurs à être plus respectueux. Des mesures qu'il convient de saluer car allant dans le sens de la réhabilitation d'une discipline où la contestation est monnaie courante.