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Les nouveaux mystères de Bagdad
SADDAM DISPARU ET BAVURES EN CASCADE
Publié dans L'Expression le 24 - 04 - 2003

La chute du régime ne semble pas avoir marqué la fin de la guerre.
Alors que Saddam Hussein est introuvable, que six de ses proches collaborateurs ont été arrêtés tandis que d'autres sont activement recherchés, la guerre contre l'Irak n'a pas encore livré toutes ses facettes. Le sort de Saddam Hussein ainsi que celui de Tarek Aziz, Taha Yassine Ramadan, et beaucoup plus celui du ministre de l'Information, Mohamed Saïd Al-Sahhaf - qui s'est distingué par ses points de presse - mais qui, curieusement, ne figure pas sur la liste des 55 personnes les plus recherchées, sont autant d'énigmes qui alimentent le mystère de l'après-guerre.
Après la chute de Bagdad et la reddition de la garde républicaine, le régime de Saddam Hussein - qui a régné durant trois décennies - est tombé sous le coup des bombes de la coalition.
Ce n'est pas pour autant que la guerre est finie. Bien au contraire, elle ne semble même que commencer. Mais, aujourd'hui, la question qui taraude les observateurs est bien celle concernant les armes de destruction massive, toujours pas trouvées, et qui constituaient l'une des justifications de la guerre. Bien que convaincus de l'existence de cet armement prohibé, les efforts des Américains et des Britanniques sont demeurés jusqu'ici infructueux.
De ce fait, la première raison de cette double invasion se trouve de facto éliminée. Au-delà de la «libération» du peuple irakien du joug de la dictature du parti Baâs, le monde retiendra, outre les incommensurables dégâts humains et matériels causés au pays, la mort de pas moins d'une dizaine de journalistes et cameramen.
Le 8 avril dernier, trois journalistes ont péri à Bagdad dans deux endroits distincts après le tir d'un char américain contre l'hôtel Palestine où était logée la presse et la chute d'un obus sur l'immeuble abritant le bureau de la chaîne qatarie Al-Jazira. Les Américains pour justifier cette «bourde», une de plus, avaient argué qu'ils avaient essuyé des tirs à partir de l'hôtel. Alors qu'une chaîne de télévision française avait montré des images montrant le char viser l'hôtel sans qu'il y ait eu le moindre coup de feu, selon l'envoyé spécial de cette chaîne.
Devant les nombreux témoignages contredisant sa version, le Centcom (commandement central à As-Saliyah à Qatar) a fini par se rétracter. Cette bavure n'était pas la première depuis le déclenchement des hostilités puisque le bilan officiel des pertes civiles n'a pas été divulgué et ne sera jamais rendu public. De même, il ne fait pas de doute, que l'on ne saura jamais ce qui s'est passé réellement dans la nuit du 4 au 5 avril et la chute de l'aéroport international Saddam de Bagdad.
C'est même l'un des grands mystères de cette expédition irakienne. De manière facile, le commandement central américain a rejeté toute responsabilité des victimes civiles sur le régime irakien qu'il accuse d'avoir placé volontairement ses troupes et son armement en zones civiles. C'est l'excuse que le département américain avance pour justifier ses attaques sur les marchés de Bagdad les 26 et 28 mars ayant fait une centaine de morts parmi la population civile. De son côté, le Premier ministre britannique, Tony Blair, avait ensuite affirmé «avoir la certitude que ce bombardement n'est pas le fait des forces de la coalition». Mais jusqu'à l'heure, l'enquête diligentée n'a rien prouvé ni apporté le moindre élément accréditant cette thèse.
Une thèse qui s'est discréditée d'elle-même cinq jours plus tard à Nadjef, le 31 mars, quand sept femmes et enfants ont été tués dans un barrage. Contrairement à la version du Pentagone, un journaliste du Washington Post, témoin du carnage, affirme que les soldats n'avaient pas tiré de coups de sommation.
Dans des circonstances similaires, deux enfants ont été tués le 11 avril à Nassiriyah. Quelques jours plus tard, les 15 et 16 avril exactement, des marines avaient ouvert le feu à Mossoul sur des manifestants faisant sept morts selon le Centcom, alors que les médecins locaux avançaient le chiffre de 20 morts. Les pertes infligées par l'armée irakienne sont «expliquées» par le Centcom par des «tirs amis». Des «tirs amis» qui ont failli abattre l'ambassadeur russe à Bagdad, Vladimir Titorenko.
Ces carnages, ces destructions sauvages ne s'expliquent pas, d'autant que Saddam Hussein, principale cible de cette guerre, reste introuvable. De fait, à en croire l'homme du Pentagone, l'opposant irakien Ahmed Chalabi, l'ancien président se déplace constamment infirmant ainsi les dires de certains qui le donnent pour mort lors du raid du restaurant du quartier Al-Mansour le 8 avril ayant causé la mort de 14 civils.
On ne sait toujours pas si la guerre est officiellement terminée, ou est encore en cours, mais se pose avec de plus en plus d'acuité la question du devenir de l'Irak. L'autre fait qui soulève une interrogation est de savoir ce que réserve l'administration occupante aux contrats signés par le régime de Saddam, notamment les contrats pétroliers avec les firmes étrangères.
La question est d'autant d'actualité que l'un des conseillers des décideurs américains, Richard Perle, n'a pas hésité à affirmer, dans une déclaration faite dimanche, que la Russie allait perdre ses contrats signés avec Saddam Hussein.
D'ailleurs, le même constat peut être fait pour les entreprises algériennes comme la Snvi, l'Enmtp, PMO et German, notamment, qui ont de gros contrats avec l'Irak dans le cadre du programme de l'ONU, «Nourriture contre pétrole» et qui se trouvent aujourd'hui dans l'expectative. En fin de compte, cette guerre punitive n'a pas fait que des heureux comme le soutiennent les Américains.
Bien au contraire. Mais ce qui, pour l'instant, reste à retenir, ce sont les nouveaux mystères de Bagdad.


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