Il n'y a pas eu le moindre suspense à Bologhine. La formation de Soustara vient de s'adjuger un second titre consécutif, le quatrième de son histoire, prouvant au passage qu'elle est bel et bien la meilleure de cette saison. Pour ce qui est de ce match, les camarades de Moncef Ouichaoui, auteur d'un triplé, se sont vraiment baladés devant une jeune formation oranaise qui n'a pas pu tenir le coup lors de ce rendez-vous décisif. Et on peut dire que l'ASMO vient de mettre un pied en deuxième division en attendant les deux journées restantes. C'est Ouichaoui qui a ouvert le bal à la 19', un but qui a libéré tous les Usmistes. Mais pas pour longtemps, puisque le Burkinais de l'ASMO, en l'occurrence Talbi, a pu remettre les pendules à l'heure, 6 minutes plus tard. Les milliers de supporters usmistes ont attendu la 30' pour voir ce même Ouichaoui faire la différence après un travail collectif orchestré par Ammour. Ce but a complètement assommé les visiteurs qui n'arrivaient plus à comprendre ce qui leur arrivait. La preuve, l'inévitable buteur usmiste, Moncef Ouichaoui offrit un 3e but à son équipe à cinq minutes de la fin de la première période. Et le coup de grâce est signé par le maestro Amar Ammour dans les arrêts de jeu. C'est à partir de ce 4e but que la fête a commencé au stade Omar-Hammadi plein à craquer. Une fête en Rouge et Noir pour célébrer le 4e titre de l'USMA. En face, il y avait une équipe complètement abattue par ce large score et surtout par son sort qui semble être le purgatoire. Et même si les camarades du gardien Smahi se sont battus jusqu'au bout, le score n'a pas changé, tout s'est fait lors de la première mi-temps. A signaler qu'après le coup de sifflet final, on a assisté à un envahissement de terrain par les fans usmistes qui voulaient exprimer leur joie à leur façon et avec leurs joueurs. «C'est le plus beau jour de ma vie et de toute ma carrière sportive», nous dira Salim Aribi. Ce sont à peu près les déclarations de tous ses camarades, en revanche on a assisté à des scènes vraiment touchantes: des joueurs asémistes étendus sur la pelouse, en larmes n'ont pu être consolés par leur entraîneur Abdelkader Amrani ainsi que les autres dirigeants. Dommage pour cette grande école et bravo pour l'USMA!