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24, rue Abdellatif-Mokhtar...
Publié dans L'Expression le 04 - 08 - 2008

Une mère de famille est retrouvée assassinée au 24, rue Abdellatif-Mokhtar (ex-Trolard). La justice s´empare du dossier.
Un drame a eu lieu en 1997. Un voisin de la défunte assassinée chez elle risque la perpette!
Maître Miloud Brahimi a plaidé en criminelle un dossier lourd, brumeux mais jouable. Abordant le côté personnalité de la femme trouvée décédée chez elle, l´avocat a dit qu´elle avait une vie double, voire une double vie. Evoquant le témoin Messaoud, ce jour absent, qui a dit, lors de l´enquête préliminaire, que cet immeuble était connu pour trop de va-et-vient. Beaucoup de jeunes filles y entraient.
«Personne n´a suivi cette info de ce témoin», a déploré l´avocat de Ben M´hidi qui n´a pas manqué, à cette occasion, de poser mille questions dont les réponses peuvent guider les membres du tribunal criminel d´Alger. Le rôle de la défense est de permettre à la justice d´aller à la vérité en donnant le maximum d´arguments de recherche, justement de la vérité.
«Qu´attendait le juge d´instruction pour suivre la piste de ce bonhomme, habillé d´un imper noir en cuir qui fréquentait assidûment la rue Trolard d´Alger?», s´est écrié le défenseur qui a beaucoup insisté sur ces nombreuses zones d´ombre qui ont fait que les débats se soient tenus dans une zone de turbulences noires! Surtout qu´un autre témoin l´avait aperçu mais de dos! «C´est dire qu´on est loin de l´accusation.» Revenant à la défunte, l´avocat fait répéter la mère de la victime, laquelle avait martelé qu´elle n´avait rien à dire sur l´accusé qui traîne le boulet d´une accusation sur laquelle rien ne reposait. «Quant au mari et qu´il en soit remercié, il a, lui aussi, déclaré que l´accusé était un assassin», a récité, sans lunettes, Maître Brahimi qui a regretté que beaucoup de choses démontrent que l´accusé était propre, surtout qu´il n´y avait pas de mobile. Un mobile qui n´existe pas en droit.
D´ailleurs, lors de la quasi-totalité des débats, le mobile avait été décortiqué de long en large, de haut en bas, renversé sur les côtés pile et face, et ce sera aussi et surtout cet incomparable Maître Miloud Brahimi, lequel, pour une fois, n´a pas rappelé au tribunal criminel qu´il était sur le seuil de la...retraite, qui va expliquer que les enquêteurs ont cherché dans toutes les directions pour trouver le moindre indice de cet élément-clé dans toute enquête criminelle. En vain!
«Il y a eu plusieurs témoins qui ont vu des gens défiler à longueur de journées, de soirées, de semaines, de mois, des femmes jeunes, âgées, qui ne cessent de rôder autour et dans cet immeuble de la rue Abdellatif-Mokhtar (ex-Trolard), une artère qui a plusieurs bretelles d´où l´on vient et l´on repart. Alors, qui a tué cette dame retrouvée morte dans l´appartement?», a récité sans trop faire perdre son temps au tribunal criminel, et il y a eu même ces sept secondes d´excuses envers le président, vite loué par l´avocat qui avait décidé d´être bref et juste après qu´il eut regretté que le magistrat instructeur eût pu pousser un peu plus les enquêteurs pour avoir le minimum d´infos autour de ce mobile.
Oui, ce mot est revenu plusieurs fois et même dans la bouche du procureur général Bouderbali qui a, lui, désigné le mobile: «L´accusé a connu la défunte. Il l´a harcelée. Elle n´en voulait probablement plus. Nous devinons la suite. Et nous avons les preuves. Les lettres de menaces» avait articulé le jeune parquetier.
Alors, mobile? Pas mobile? Point d´interrogation, même si la police a estimé que l´accusé voulait s´accrocher à la défunte, laquelle n´en voulait plus. Reste alors l´intime conviction...
«Etait-il son amant? Son copain? Son compagnon? Non, il est innocent. Ne vous trompez pas sur le coupable. Ce meurtre a un dossier qui ne présente aucune similitude entre la défunte et l´accusé», a conclu le conseil qui avait «admis» les lettres de menaces et encore, ce n´étaient pas des menaces, mais des mots rudes transcrits dans un moment de passion.
Le premier verdict, qui date de 1997 -perpet´- sera difficile à redresser car Mahfoud Ziboudji, le président du tribunal criminel d´Alger, très bien appuyé par ces expérimentés Saâda et Dalache, était entré dans la salle d´audience avec cette nette impression qu´il avait appris par coeur cette affaire d´un meurtre d´une femme laquelle avait, dit-on, mené une double vie, qui avait été martelée par l´avocat de l´accusé, dont les cheveux blancs cachaient un stress dû à ses incessants appels à son innocence.
Le tribunal criminel délibérait alors que Maître Miloud Brahimi, aux côtés de Maître Omar Hamma, ne cessait de faire les gros yeux autour de Zaboudji, ce président qu´il a trouvé si compétent juste parce qu´il savait ce qu´il y avait dans le dossier, pour lancer des roses, lui qui n´a pas trop l´habitude d´être ébahi par un quelconque magistrat, se contentant d´effectuer son boulot et de s´en aller chez lui, tranquille, la conscience vidée de toute sa compétence et son savoir-faire, de quoi laisser le justiciable heureux de son sort. Et les trois ans de prison ferme en sont la preuve!


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