Elle s'élève contre «l'inacceptable le plus honteux que sont les injures prononcées publiquement contre les deux femmes qui défendent l'honneur de leur fils, de leur frère et de leur famille». Le procès, intenté par le Dr Saïd Sadi et Noureddine Aït-Hamouda à la soeur et à la mère du chanteur Lounès Matoub, s'ouvre ce matin à Paris. Les deux responsables du RCD ont intenté ce procès à Malika Matoub et à Nna Aldjia pour diffamation. Lors de plusieurs déclarations, Malika, la soeur du chanteur assassiné en juin 1998 et président de la Fondation Matoub, et la mère de Lounès ont toutes deux fait des allusions autour de l'assassinat du chanteur. Le Dr.Sadi et Noureddine Aït-Hamouda, s'estimant diffamés, ont ainsi poursuivi en justice et la soeur et la mère de Lounès Matoub. La Fondation Matoub a, pour l'occasion, rendu publique une déclaration dans laquelle elle apporte «son soutien affectueux et à Malika et à Nna Aldjia...». Pour la Fondation «le 13 mai (aujourd'hui ndlr) à Paris, devant la 17e Chambre correctionnelle, Malika Matoub devra répondre des accusations de diffamation contre Saïd Sadi et Noureddine Aït-Hamouda». Après avoir noté que «depuis l'assassinat de Lounès, le jour même de l'attentat, ils ne cessent de faire des déclarations contradictoires et ambiguës, d'une part et de fidélité à sa mémoire d'autre part». Elle s'élève contre «l'inacceptable, le plus honteux que sont les injures prononcées publiquement contre les deux femmes qui défendent l'honneur de leur fils, de leur frère et de leur famille». Car pour la Fondation, «un Kabyle n'insulte pas la mère et la famille de son ami». Pour les rédacteurs de la déclaration, les deux hommes «cherchent vainement à les discréditer dans le coeur des Kabyles (la famille Matoub ndlr) ; ils les insultent dans les médias, mais ils ajoutent à leur perfide entreprise, le reniement de leur propre culture, de nos traditions berbères de l'honneur, du respect pour les mères et pour les disparus». Les membres de la Fondation Lounès-Matoub et de l'association des Amis de la Fondation Matoub, en Algérie, en France et dans le monde «se dressent comme un seul homme pour dénoncer le mensonge».