«L´union même de la médiocrité fait la force.» Homère Ce que nous avons avancé il y a quelques jours dans notre chronique Hadj Lakhdar revient cette semaine a été confirmé par Athmane Ariouet, hier, dans le journal Echourouk, démentant tout contact ou participation à une production de Lakhdar Boukhers. Ce qui démontre la mythomanie grave de Hadj Lakhdar, dans ses nombreuses sorties médiatiques commandées. C´est ainsi dire que la réponse du Malkhlouf El bombardi, le héros célèbre de Carnaval fi dechra au début des années 90 à Hadj Lakhdar est le début d´une guerre de leadership artistique. Et pourtant, rien ne différencie ces deux personnages. Les deux portent des 33 tours, parlent le langage de l´intérieur du pays, cassant le français et avalant l´arabe. Les deux revendiquent une légitimité populaire. Et pourtant, il y a favori à la succession de Boubagra. Il faut dire que depuis le film Les Deux femmes d´Amar Tribèche, Athmane Ariouet avait disparu de la circulation audiovisuelle. Préparant un long métrage qui date depuis l´«Année de l´Algérie en France», en 2003, «Les Années pubs», ce dernier a refusé toutes les offres de travail depuis plus de 8 ans. Demandant des cachets faramineux pour toute sollicitation de travail, arpentant les cafés du 21, Boulevard des Martyrs avec son cartable, sa barbe devenue grise et son sourire protocolaire, Athmane Ariouet s´est mis à dos toute la profession et ne doit sa popularité et succès qu´aux nombreuses diffusions de ses films sur Canal Algérie et A3. A cet effet, la Télévision nationale n´a jamais manqué à ses engagements et a débloqué tous les moyens pour le tournage en Algérie et en France de son film Les Années pubs. Aujourd´hui la roue a tourné, Lakhdar Boukhers est devenu une star nationale, Souilah, un comique international et Mustapha Ghir Hak tourne de Bangkok à Marseille et de Paris à Casa. Se sentant un peu oublié et surtout dépassé par Lakhdar Boukhers qui avait défié les grands de cette profession, il a décidé de réagir en accordant au quotidien Liberté une longue interview où il annonçait son retour imminent sur la scène médiatique et audiovisuelle. Lui qui avait lancé la carrière de Lakhdar Boukhers et de Salah Ougrout en leur donnant des rôles secondaires dans Carnaval fi dechra de Mohamed Oukaci. Lui qui, avec ce téléfilm qui a coûté à la Télévision seulement 40 millions de centimes, est devenu le comique algérien le plus vendu en DVD sur toute la planète où les Algériens sont à la recherche de «Rihet el bled». Lui qui avait joué avec brio le rôle historique et combien difficile de Bouamama, et qui a été sollicité pour tenir le rôle de l´émir Abd El-Kader. Lui qui avait osé affronter Rouiched, en lui montrant ses défauts de comédien. Enfin lui qui avait l´espoir de rehausser la comédie algérienne sur le plan international, en refusant la «Tchipa» est aujourd´hui réveillé. Makhlouf El Bombardi est de retour. Et Lakhdar Boukhers ne sera plus la vedette et Souilah, en bon diplomate jouera, avec les meilleurs et pourquoi pas, les deux. Car, avant tout, c´est la comédie algérienne qui est vainqueur et les Algériens en auront pour leur argent. [email protected]