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Le sang-froid à la place de la panique
LA GESTION DES CATASTROPHES EST-ELLE POSSIBLE ?
Publié dans L'Expression le 27 - 05 - 2003

La série de catastrophes naturelles qui s'abat sur le pays n'a pas encore induit sa gestion culturelle.
C'est connu depuis au moins une vingtaine d'années, autant par les pouvoirs publics que par les populations: l'Algérie est un pays séismique, son sol est chroniquement instable et il peut se craqueler à tout moment.
Pourtant, le risque de tremblement de terre de forte intensité et de longue durée est bien souvent ressenti comme une menace lointaine et improbable par les habitants.
S'y attache aussi l'image d'une fatalité dont l'ancrage mental, notamment dans les milieux populaires, rend illusoire, selon eux, toute intervention humaine préventive.
Or, c'est prouvé, une population préparée à faire face à ce genre de périls peut éviter toutes sortes de désagréments pour ne pas dire de dangers dont l'origine pourrait résulter du comportement irrationnel de la population.
Certes, même avec le niveau technologique et scientifique atteint à l'heure actuelle par les pays avancés, aucun d'entre eux ne peut prévoir ce genre de catastrophe naturelle, mais on peut toujours anticiper sur ses conséquences et les comportements des personnes qui les subissent.
C'est dans cette optique qu'intervient ce que les spécialistes de ces risques majeurs appellent «la culture des catastrophes» à inculquer aux gens afin de diminuer au maximum les risques et plus grave, les pertes humaines.
Parce que les premières heures d'un tremblement de terre sont les plus cruciales, les procédures d'urgence sont capitales pour canaliser la panique des populations et limiter ainsi autant que possible les dérives.
De grands pays, dits traversés par la grande faille des séismes, à l'image du Japon, des Etats- Unis (Etat de la Californie ) ou de l'Italie du sud, se sont déjà pourvus de cette culture et éduquent leurs populations dans le sens d'un plus grand sang-froid au lieu de la panique généralisée à la moindre alerte.
Des règles élémentaires de civisme et de conduite à tenir en cas de séisme sont ainsi établies comme des recommandations de base et apprises aux enfants dans les écoles et même aux adultes par le biais de campagnes soutenues d'explications et de sensibilisation.
Au-delà des exercices de simulation relatifs aux dangers des tremblements de terre qui sont souvent organisés dans ces pays, des conseils sont constamment prodigués aux populations comme: avoir sous la main bougies, lampe électrique, radio transistor, etc.
Des règles de comportement à l'intérieur et à l'extérieur des habitations sont également données aux citoyens en attendant les premiers secours. Mais le plus significatif dans ces premières mesures d'urgence face à des situations exceptionnelles, c'est le degré de préparation des autorités publiques locales qui tiennent prêts à tout moment leurs moyens d'intervention rapide et de secours aux rescapés et à la population en général (ambulances, tentes, grues, engins de déblaiements, etc.) qui seront renforcés au fur et à mesure de l'ampleur de la catastrophe et de l'aide humanitaire internationale.
Chez nous, en Algérie, tout cela semble faire défaut en dépit du fait que le pays a connu ces dernières années plusieurs catastrophes majeures.
En effet, à une population qui semble avoir cultivé la désorganisation et l'anarchie comme mode de vie sont venues se greffer l'irresponsabilité, l'incompétence et les lacunes de ceux qui sont à la tête des collectivités locales et qui n'ont pu ni mobiliser leurs propres moyens, ni encore moins, réquisitionner chez les particuliers les moyens qui leur manquaient.
En fait, au vu des échos qui parvenaient des lieux du séisme, il semble de plus en plus qu'une gestion culturelle et cultuelle des catastrophes naturelles ne soit pas encore ancrée dans les moeurs des habitants (gouvernants et gouvernés) de ce pays pourtant assis sur une véritable poudrière.


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