plusieurs ministres et membres de la direction du parti demandent à leur secrétaire général d'officialiser sa candidature. Le bras de fer qui a opposé la direction légitime du FLN au groupe de putschistes dirigés par le «diplomate» Abdelkader Hadjar tourne résolument à l'avantage du secrétaire général de ce parti, Ali Benflis. Contredisant toutes les prévisions et «récriminations» des adversaires de cet ancien Chef du gouvernement, pas moins de 1200 kasmas, représentant la quasi-totalité des communes du pays, mais aussi toutes les mouhafadhate du pays ont rendu publique une déclaration dans laquelle elles soutiennent leur direction nationale, avec à sa tête Ali Benflis ainsi que ses nouveaux bureau politique et comité central. Cette sortie, qui engage la quasi-totalité des militants du parti, ne signifie rien moins, comme le souligne le texte, qu'un «plébiscite des résultats du 8e congrès» que Hadjar et ses proches ont tenté de contester sous prétexte que «beaucoup de militants et cadres s'en seraient déclarés mécontents». Cette sortie, outre le fait qu'elle confirme que les militants de base et leurs représentants locaux sont tous favorables aux résultats des dernières assises du FLN, coupent l'herbe sous le pied de la dernière manoeuvre des détracteurs de Ali Benflis. Comme l'a, en effet, confirmé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué officiel, une enquête a été ouverte à ce sujet sur la base de saisines, décrétées «fausses» par la direction légitime du parti, à propos de la légitimité de ce congrès. L'affaire, indiquent des sources concordantes et bien informées, devait être «classée» désormais, puisque le verdict vient de tomber de la part de la base elle-même. Le ministère de l'Intérieur, soulignent nos sources, «ne peut se permettre d'aller à l'encontre des voeux des militants de la base et de leurs représentants» sous prétexte de leur rendre la parole. La situation serait par trop burlesque. L'ensemble des écrits remis à la direction nationale du parti par les kasmas a été récolté lors des meetings régionaux, animés le week-end dernier, par des ministres et des membres du bureau politique et du comité central du FLN. Ils ont, à cette occasion, testé le capital-sympathie de Ali Benflis auprès des militants et des autres citoyens. Celui-ci, si l'on en croit les foules et les acclamations, n'a pas cessé de grandir depuis les attaques lancées contre des sièges de mouhafadhas du FLN. Tous ces responsables, durant leurs sorties publiques, se sont accordés à demander à leur secrétaire général de s'empresser d'annoncer sa candidature à la prochaine présidentielle. Tout porte à croire, donc, que le congrès extraordinaire, prévu pour le mois de novembre prochain, soit avancé. C'est ce qu'indiquent de nombreuses sources concordantes. Il en serait ainsi de même pour le congrès ordinaire dont la date a été avancée de quelques jours dans le seul but, nous avait-on dit, de déjouer les complots de ceux qui se préparaient à contester à Ali Benflis sa place. Le congrès extraordinaire, estime-t-on de mêmes sources, arrêtera définitivement les actions des Hadjar et de ses hommes, capables, en attendant, de passer à des actes encore plus violents, sous le coup du désespoir...