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La logique de Maître Hamidouche
Publié dans L'Expression le 21 - 04 - 2011

Lorsqu´un avocat est imprégné de logique, il axe sa plaidoirie sur et autour des inepties du dossier...
Maître Menaouar Hami-douche, l´avocat de Zocar L., inculpé de vol, avait en tête une simple stratégie en vue d´arracher son jeune client des griffes de l´article 354 du Code pénal.
Les faits remontent au moment où Youssef Jaloua, un inculpé de vol, avait mouillé Zocar et prétendu qu´au moment du vol commis la nuit, ils avaient opéré ensemble. Et cette stratégie de ce discret et sympathique avocat n´allait être mise en branle qu´au moment où Hadj Rabah Barik, le doucereux président de la section correctionnelle du tribunal de Koléa (cour de Blida) avait invité le défenseur à jouer son rôle. Il faut cependant préciser ici, que l´interrogatoire de l´inculpé détenu était surtout axé sur le moment du méfait. Etait-ce le jour? La nuit? l´aube? l´après-midi?
Zocar a bien tenté d´expliquer au tribunal qu´il avait effectivement accompagné Jaloua chez lui, où il lui avait montré la marchandise à acquérir. «Or, dira l´inculpé, quelque temps après, Jaloua avait été neutralisé et a donc cru que c´était moi qui l´avait donné aux flics. Alors, il s´est vengé en donnant mon nom comme étant son complice et me voilà dans de mauvais draps», avait récité le «gamin» qui a même déploré que ce même diable de Jaloua avait trouvé des témoins attestant que Zocar et Jaloua étaient dans le coup tous les deux.
Barik, en magistrat avisé, avait saisi le silence de Maître Hamidouche, qui a préféré ne pas poser de questions à son client. On ne sait jamais:il y a des questions dont les réponses mènent droit en taule sans autre forme de procès. L´avocat avait-il bien fait? L´avenir seul le dira.
Prié d´effectuer ses demandes, Malek Drissi, le procureur jusqu´ici peu prolixe, va prendre comme soutien les termes de l´article 354 du Code pénal qui évoquent, outre une lourde peine de cinq à dix ans d´emprisonnement ferme et d´une amende de 5000 à un million de dinars.
Et avec, en sus des conditions, trois exactement, allant de celle du vol commis la nuit à celui commis à l´aide d´escalade, d´effraction extérieure ou intérieure, d´ouverture souterraine, de fausses clés, ou de bris de scellés même dans un édifice ne servant pas à l´habitation.
En les deux grosses conditions, il y a celle qui va vers le nombre: si le vol a été commis par deux ou plusieurs personnes.
Evidemment, en sa qualité de détenteur de l´opportunité des poursuites, le représentant du ministère public a déclaré détenir les éléments conduisant à ses demandes: «Cinq ans ferme et 5000 DA d´amende», avait-il marmonné. Le président réajusta sa paire de lunettes fines et pria Maître Hamidouche de défendre la cause. L´avocat n´allait tout de même pas courber l´échine devant les desiderata de l´inculpation. Il commença d´abord sur l´attitude d´un arrêt de la Cour suprême qui balaie du revers de la main les déclarations d´un inculpé à l´encontre d´un autre inculpé. «Jaloua avait affirmé qu´il avait volé en compagnie de Zocar, à 12h, un vendredi, alors que mon client nie avoir commis ou même vu le méfait.
L´article 354 limite les conditions serrées. Or, il y a beaucoup d´autres conditions qui ne sont pas réunies dans ce dossier», s´est exclamé le conseil qui a ensuite, évoqué l´absence de témoins qui ont vu Zocar s´emparer de la marchandise.
«Mon client vous l´a dit sans sourciller. Jaloua s´est vengé, car il a cru avoir été trahi depuis le jour où il l´avait accompagné chez lui voir la marchandise. Alors, il l´a mouillé!», a conclu le défenseur qui avait juste auparavant réclamé la relaxe, car, avait-il encore ajouté, il y a cette ridicule histoire du témoin, un mineur! Et ce mineur a dit avoir vu Zocar dans le domicile de Jaloua. Ce qu´il fallait démontrer...
Le dernier mot est prononcé par le détenu: «Relaxe.» A l´issue d´une courte mise en examen, Zocar est largement relaxé faute de preuves. Et ça c´est du Barik tout craché et c´est à l´honneur de la justice, une justice qui est plus belle lorsqu´elle décide, en toute souveraineté, au mépris d´une bévue du ministère public formé pour déraper assez souvent.


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