Préconisant l'adoption d'un système semi-présidentiel, il a proposé la désignation du Premier ministre à partir de la majorité parlementaire. Le secrétaire du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a plaidé jeudi dernier, pour l´adoption d´un système semi-présidentiel. Dans une déclaration à la presse, à l´issue de sa rencontre avec la commission de consultation sur les réformes politiques, M.Belkhadem a souligné que son parti veut «un pouvoir exécutif à deux têtes pour rétablir l´équilibre entre les pouvoirs du président de la République et ceux du Premier ministre». Il y a quelques mois, M.Belkhadem a plaidé pour un système présidentiel qui donne au président de la République toutes les prérogatives. Dans ce contexte, le SG du FLN a proposé la désignation du Premier ministre à partir de la majorité parlementaire. Il a, en outre, mis l´accent sur la nécessité de définir les attributions du président de la République et du Premier ministre, en dotant, a-t-il préconisé, le Président d´autres prérogatives en plus de celles que lui confère la Constitution actuelle, à savoir la possibilité d´arbitrer entre le gouvernement et le Parlement, ainsi que le changement du gouvernement. Il a estimé, dans le même cadre, que «le Président doit détenir seul toutes les prérogatives de la politique étrangère, de la Défense nationale et de la protection de la Constitution ainsi que des constantes nationales». Concernant la question des mandats présidentiels, M.Belkhadem a déclaré qu´il s´est entendu avec les membres de la commission pour remettre à plus tard les propositions du FLN concernant la révision de la Constitution, afin, a-t-il précisé, de permettre à la base du parti de s´exprimer sur la question et au comité central d´arrêter définitivement ses propositions. Le secrétaire général du FLN a appelé, dans le cadre de la révision du Code électoral, à la création d´une structure nationale pour prendre en charge les élections, une structure, a-t-il dit, indépendante et qui diffère entièrement de la commission nationale des élections, qui doit jouir d´une autonomie financière et administrative. En ce qui concerne la révision de la loi sur les partis politiques, il a insisté sur «la nécessité d´élargir les règles garantissant la liberté d´expression politique à travers les partis, dans le cadre d´une compétition pacifique et le recours à la justice pour trancher dans les conflits entre les partis politiques». Belkhadem a soumis également des propositions concernant le Code de l´information. Il propose la création d´un Haut Conseil de l´information composé de professionnels qui seront chargés de délivrer la carte professionnelle du journaliste et la création d´un organisme de déontologie de la profession. Il a également proposé d´accorder aux journalistes une part des revenus publicitaires, comme il suggère à ce que l´espace réservé à la publicité ne doit pas excéder 30%. Il a reproché à certains titres l´exploitation de fonctionnaires sans les déclarer à la sécurité sociale. La veille de sa réception par l´instance de Bensalah, le SG du FLN a été invité à l´émission Hiwar Essaa de la chaîne A3 de la Télévision nationale. Lors de cette émission, M.Belkhadem a appelé les partis politiques de l´opposition à gratifier de leur participation les consultations politique menées par le président du Sénat. Il a estimé que les partis de l´opposition doivent «contribuer et donner leurs avis pour dessiner les contours de l´avenir». Il a souligné la nécessité d´oeuvrer à «faire changer d´avis les partis et les personnalités qui ont décliné l´invitation de l´instance de consultations parce qu´il y va de l´avenir du pays». Après des décennies d´exclusion, M.Belkhadem trouve que la force du pays «est dans ses institutions constituées du pouvoir et des partis, toutes tendances politiques confondues». L´invité de la télévision a insisté sur la nécessité d´entreprendre un travail en direction des partis et des personnalités ayant décliné l´invitation de l´instance de consultations sur les réformes politiques, afin de les amener à changer d´avis. Le SG du FLN a, en outre, critiqué l´instance de consultations d´avoir «ouvert grandes les portes à d´illustres inconnus», estimant qu´il était «anormal qu´ils soient consultés pour des causes qui engagent l´avenir du pays». Belkhadem a estimé que l´avis des partis, personnalités, intellectuels et associations influentes prime sur celui de la majorité.