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L'Algérie a besoin d'avancer
Publié dans L'Expression le 14 - 06 - 2011

On n´en finit pas de s´interroger sur le processus par lequel l´Algérie s´est égarée dans un improbable tunnel dont elle n´en voit pas le bout. On ne peut comprendre ce qui se passe dans le pays si l´on ne replace pas les choses dans le contexte de l´histoire contemporaine de l´Algérie. De fait, l´Algérie est en crise depuis les aurores de l´Indépendance. En tournant court, la réunion du Cnra a plongé l´Algérie dans un marasme durable, lequel s´est accentué au long des décennies. En effet, le Conseil national de la Révolution algérienne, convoqué à Tripoli (du 4 au 7 juin 1962, il y a juste 49 ans), pour adopter un programme et élire un bureau politique (en vue de l´Indépendance du pays) n´a pu achever ses travaux, demeurant, depuis,... en séance ouverte. La question des hommes s´est ainsi avérée être un impondérable infranchissable. Un problème de leadership, noeud gordien du pouvoir politique en Algérie. Aussi, pour comprendre ce qui se passe aujourd´hui dans le pays, il faut donc revenir à la racine même d´un détournement qui marquera la nature du système et régime (s) qui ont pris en charge le destin de l´Algérie. Ainsi, dès 1962 (la crise de l´été 62 qui consacre la confiscation de l´Indépendance par une poignée d´hommes), la course au pouvoir et aux places de responsabilité a estompé le pourquoi de la Révolution nationale, pour ne laisser en prise que cette soif d´autorité. Aussi, la dérive est ancienne et est la résultante d´une usurpation ancienne, dont la «cooptation» en a été le vecteur de ralliement. Et ce «choix mutuel», des dirigeants du pays - qui n´ont pas eu à rendre des comptes à la nation - a été quasiment institutionnalisé au lendemain de l´instauration du Conseil national de la Révolution (Cnr) issu du coup d´Etat du 19 juin 1965 (46 ans dimanche prochain). Expliquant la crise de l´été 1962, et l´échec du Cnra, le défunt président du HCE, Mohamed Boudiaf, a admis que «certains d´entre nous sont entrés dans la course au pouvoir». Cette logique de la «course au pouvoir» lancée à Tripoli, a fini par dénaturer la spontanéité de l´élan révolutionnaire, comme de corrompre l´innocence - c´est-à-dire le don de soi - de l´acte révolutionnaire, déviant ainsi la Révolution de ses objectifs premiers. De fait, une trop longue imposture se transforme souvent en réalité lorsque n´existe pas de contre-courant, ou de contre-pouvoir, à même de rétablir, à défaut de la vérité, du moins l´équilibre nécessaire, afin de préserver le crédit de l´Etat. Or, la cooptation est tout ce que l´on veut, sauf le critère le plus adéquat pour diriger un pays lorsque des hommes s´autoproclament en charge des affaires, se mettant au-dessus du peuple qui n´a pas droit de regard sur la gestion de l´Etat. Depuis l´Indépendance en fait, l´Algérie n´était, tout au plus, qu´une République des acolytes, où les clans mènent la partie, la tribu étant le critère sine qua non pour accéder aux postes de responsabilité. L´article 120 des statuts du FLN des années de plomb résume bien ce postulat. En fait, sauf exception, c´est le compagnon, l´associé, voire l´auxiliaire, qui sont gratifiés, auxquels sont réservés les postes et distribués les prébendes. En 2011, des hommes cherchent à perpétuer cette vision équivoque et réductrice de la prise et du maintien au pouvoir.
C´est dire l´urgence d´un véritable débat national ouvert à toutes les sensibilités politiques pour que les différences puissent s´exprimer afin de nourrir un projet de société pour le pays, pour que soit aussi mis fin à la marginalisation de ceux qui pensent autrement, tant il est vrai que c´est par le dialogue et le respect de l´autre que l´on avance et l´Algérie a tant besoin d´avancer. Ne réitérons pas l´erreur de l´été 1962 qui mena l´Algérie dans une impasse dont elle n´en finit pas d´en subir les conséquences.

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