Devant l'énormité de la dette extérieure et du service de la dette que l'Algérie n'arrive pas à honorer, le ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, s'est rendu la semaine dernière à Paris dans le but d'exposer une demande, émanant des pouvoirs publics au Club de Paris, afin d'obtenir un allègement d'une partie de la dette commerciale algérienne évaluée à 10 milliards de dollars ou dans le cas échéant, bénéficier d'un rééchelonnement. D'ailleurs, les huit grandes puissances (Allemagne, Canada, France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie) ont été destinataires du même document. Cette proposition a déjà été au centre des discussions entre les pouvoirs algériens et les membres, lors du sommet des dirigeants du G8 qui s'est tenu début juin dernier à Evian dans le sud de la France. Depuis, le ministre des Finances a élaboré un rapport détaillant la situation économique algérienne. Une situation qui s'est dégradée réellement après les dernières catastrophes ayant touché le pays au point où l'Algérie vient d'être classée à la peu reluisante 107e place selon le rapport 2003 du Pnud sur le développement humain. Si le document est actuellement à l'étude au niveau du Club de Paris il n'en est pas de même du G8 à qui il vient juste d'être remis par l'ambassadeur italien, accrédité à Alger, Son Excellence Romualdo Bettini, dont le pays préside actuellement l'Union européenne. Pour celui-ci qui a animé, hier, une conférence-débat au centre de presse d'El-Moudjahid, «l'Italie est l'un des pays européens favorables à cette solution notamment à la suite des dernières catastrophes ayant frappé votre pays à l'inverse de la Russie, qui reste le pays le plus réticent à retenir cette proposition». En outre, l'Algérie a fait une demande officielle à l'Italie afin de bénéficier d'un prêt de 60 millions d'euros ave aux préférentiel encore à l'étude. Le conférencier a rappelé également que dans le cadre de la coopération, l'Algérie a bénéficié auprès de l'Italie d'une reconversion de 84 millions de dollars de sa dette. Ce qui représente 8 % de la Sacce (l'équivalent de la Coface algérienne). Pour rappel, l'Algérie est le pays le plus endetté vis-à-vis de l'Italie avec une somme de 2,5 milliards de dollars.