Ces elargissements se veulent des mesures d'accompagnement pour l'aboutissement à la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Les pouvoirs publics seraient sur le point de procéder à la libération des sept détenus des émeutes ayant suivi la destruction de cabarets dans la région de Sétif, l'an dernier, durant les événements du printemps noir, a-t-on appris hier de source généralement bien informée. Ces libérations se veulent des mesures d'accompagnement pour l'aboutissement à la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur, ajoute notre source. Elles s'ajoutent à celles des délégués détenus du mouvement citoyen des ârchs, intervenues au lendemain de l'offre de dialogue faite par le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Dans la déclaration du 29 juin dernier à Amizour, l'interwilayas du mouvement citoyen des ârchs a rappelé que «des détenus continuent de croupir dans les prisons». D'où un durcissement du ton par rapport à l'offre du pouvoir en dépit du fait que le mouvement ait décelé «une évolution dans les discours». En outre, le délégué d'El-Kseur Ali Gherbi a insisté sur le statut de détenus du mouvement concernant les détenus de Sétif, lors de son intervention sur les colonnes de Ll'Expression la semaine dernière. A contrario, son collègue de Bouira, Hakim Kacimi, a révélé avant-hier dans un entretien à notre journal que les détenus de Sétif relèvent du droit commun et que seul un détenu d'El-Kseur fait partie des personnes arrêtées dans le cadre des événements du printemps. Avec ces nouvelles libérations, la question des détenus que le mouvement utilise comme bouclier pour se prémunir contre un «faux dialogue» avec le pouvoir, est évacuée. Il reste que les regards sont toujours braqués sur la Cadc de Tizi Ouzou dont la commission de réflexion sur les perspectives du mouvement n'arrive pas à adopter une position consensuelle. De l'avis des observateurs, si les quatre coordinations communales qui font de la résistance sur les 46 que compte la Cadc pour faire aboutir la vision du RCD de l'avenir du mouvement, se soumettent à la règle consensuelle, le dénouement de la crise serait proche. A ce propos, Belaïd Abrika, figure de proue de la Cadc et du mouvement citoyen des ârchs, n'a pas caché son désaccord à l'idée de lancer des réflexions qui n'aboutiraient à rien. Cependant, des voix encore influentes au sein de la coordination de Tizi Ouzou continuent à faire la sourde oreille à l'offre de dialogue du pouvoir et dont Ahmed Ouyahia sert d'interlocuteur. En attendant, l'invitation de la présidence de la République risque de ne pas être honorée, tant que le mouvement citoyen n'aura pas accordé ses violons.