Les forces de sécurité au niveau des bandes frontalières ont reçu des instructions fermes pour élever le degré de vigilance. Pour une occupation efficace du terrain et afin de parer à toute éventualité d'attentat terroriste durant le mois de Ramadhan, les forces de sécurité, à l'instar des années précédentes, vont procéder à la mise en place d'un dispositif sécuritaire adapté aux impératifs imposés par ce mois sacré. Ce dispositif intervient dans un contexte particulier, marqué par une recrudescence des activités subversives, notamment en Kabylie qui a été secouée récemment par un double attentat kamikaze. Selon des sources sécuritaires, le plan adopté englobe la prévention, la sécurisation des grands axes routiers de la capitale mais aussi des grandes villes, voies express, les places publiques, les lieux de loisirs, les manifestations culturelles et surtout un plan de prévention et de sécurité au niveau des frontières algéro-tunisiennes et algéro-libyennes. Les forces de sécurité au niveau des bandes frontalières ont d'ailleurs, reçu des instructions fermes pour élever le degré de vigilance. Si autour et à l'intérieur, de la capitale, plus de 5000 agents de police et près de 1000 gendarmes assureront la sécurité, aux frontières, les éléments de l'Armée nationale populaire sont appelés à faire face, non seulement, aux réseaux terroristes d'Al Qaîda au Maghreb islamique, mais aussi à neutraliser les agissements des contrebandiers qui, à l'ombre du conflit libyen, ont intensifié leurs activités illégales. Nos sources précisent que le plan sécuritaire mis en place à l'occasion de ce mois de Ramadhan va concerner aussi les régions côtières et les zones balnéaires. A cet effet, des véhicules renforcés par des radars fixes et mobiles et des chiens policiers ont été mobilisés. Comme nous avons pu le constater à l'entrée des grands centres urbains, à Alger, Boumerdès, Bouira, Constantine, Jijel, Skikda et Annaba pour ne citer que ceux-là, des barrages renforcés ont été installés. Ce renforcement, soulignent nos sources, sera maintenu au moment de la rupture du jeûne et s'étendra jusqu'à des heures tardives de la nuit. Les derniers attentats terroristes perpétrés dans la région de Kabylie sont à l'origine des mesures prises par les services de sécurité qui ont été appelés à redoubler de vigilance et à revoir toute leur stratégie sur le terrain. C'est surtout à la suite d'informations recoupées et vérifiées, selon lesquelles des kamikazes ont été préparés pour commettre des attentats dans la capitale, que les services de sécurité ont renforcé la ceinture sécuritaire autour d'Alger et sa grande banlieue. Le plan de prévention et de sécurité qui sera appliqué en perspective du mois de Ramadhan, prend en considération d'éventuelles agitations à caractère social pouvant créer le désordre dans la capitale. A ce sujet, des mesures ont été prises ajoutent nos sources. Il n'en demeure pas moins que la priorité a été accordée à la lutte antiterroriste. Comme durant les années précédentes, les policiers et gendarmes mobilisés en la circonstance sont dotés d'un matériel de détection d'explosifs. Et même après la levée de l'état d'urgence, les fouilles au corps et de véhicules seront exécutées, mais dans le respect de la dignité citoyenne. On envisage également des descentes durant ce mois au niveau des quartiers suspects, dans le centre-ville et les communes, pour prévenir toute menace.