«Mon attachement au FLN est profond.» «J'ai décidé de démissionner du poste de chargée des études à la Coordination nationale des associations de soutien au programme du Président de la République.» Du déjà-entendu puisqu'il s'agit de la démission de l'un des plus importants cadres au sein des associations de soutien à Bouteflika. Il s'agit de Mme Lardjane du FLN qui vient de rendre public son communiqué d'adieu aux comités de soutien actuellement en guerre pour le leadership et de machinations politiques gravitant autour de l'incroyable machine de campagne qu'est le FLN. «Mon attachement au FLN est profond. C'est la raison pour laquelle je refuse catégoriquement d'entrer dans des manoeuvres visant à casser le parti au nom d'un mouvement associatif», s'est expliquée la signataire du communiqué qui vient, de nouveau, confirmer les analyses de spécialistes qualifiant le FLN d'enjeu incontournable pour l'accès à El-Mouradia. Pour rappel, la Coordination nationale des associations de soutien au Président de la République en est à sa deuxième perte, après celle de Dilmi, l'ex-organique de l'Ugta, qui, à lui seul, pouvait mobiliser des troupes pour la campagne. Même s'il était moins explicite dans son argumentaire, son message indiquait, toutefois, clairement le FLN au centre du débat. La désormais ex-chargée d'étude et de législation a même donné un ton de condamnation. «Je condamne tous les agissements irresponsables visant à remettre en cause la légitimité des résultats issus du 8e congrès du FLN», a-t-elle indiqué en visant bien entendu les militants et les partisans de l'organisation d'un congrès bis qui sont pour la plupart membres de la coordination. Par ailleurs, l'on évoque l'éventualité de démissions en cascade qui tomberont sur la coordination. La plus en vue, selon certains, est celle de M.Saïdani, qui après avoir été déchu du FLN, des informations laissent comprendre qu'il est actuellement persona no grata au sein de la coordination. La situation semble avoir connu un revirement à la suite des déclarations successives du n°1 du FLN dans différentes régions du pays. Ce dernier est passé à l'offensive. Le FLN semble à ce propos tracer une stratégie qui aurait dissuadé plusieurs membres de la coordination déjà démobilisés par la guerre de leadership entre les différents chefs de file.