La crise de CO2, dont se sont récemment plaints nombre de producteurs de boissons gazeuses, semble s'inscrire dans la durée. En effet, la pénurie de cet élément-clé qui entre dans la composition des sodas malmène toujours le rythme des chaînes de production. Ce problème frappe, a priori, de plein fouet les marques les plus en vue sur le marché algérien qui voient leur business menacé en plein été. Lind Gaz Algérie, principal organisme qui est chargé de distribuer les gaz industriels, a révélé ne pas pouvoir fournir les quantités suffisantes de CO2. Ceci ajoute au marasme des sites de production qui voient leurs propres stocks sensiblement diminuer. Le marché algérien des boissons qui est très porteur se voit, par le truchement de cet aléa, sérieusement pénalisé. Cette production atteint le pic des 25 millions d'hectolitres, avec un taux de croissance annuel de 7%. Les boissons gazeuses détiennent 40% de cette production contre 41% pour les eaux minérales et seulement 6% pour les différents jus. Les boissons gazeuses représentent, en outre, 32% du chiffre d'affaires du secteur. L'Algérien consomme une moyenne annuelle de 17 litres de boissons gazeuses contre trois litres de jus et 17 litres d'eau minérale. Cette consommation connaît son apogée à la faveur de la saison estivale, d'où la forte demande en cette période de grosses chaleurs. Face à la persistance de la carence en CO2 des producteurs ont dû retirer de leur gamme certains modèles pour garantir la disponibilité de leurs principaux produits en attendant des jours meilleurs. Les petits producteurs sont les premiers à payer les frais de cette tension sur le gaz qui semble s'installer dans la durée et ce, d'autant plus que les petits fournisseurs en CO2 sont loin de leur venir en aide. Peut-on pour autant concevoir un été ou un Ramadhan sans...