L'accélération de l'ouverture des guichets décentralisés a été décidée par le Conseil des ministres du 22 février 2011. Après le succès enregistré suite à l'ouverture de guichets décentralisés installés à travers 36 wilayas du pays, l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) s'apprête à ouvrir 12 autres guichets pour couvrir l'ensemble des wilayas, et ce, avant la fin de l'année. «Ces nouvelles structures permettront de rapprocher l'administration des investisseurs,» a indiqué son directeur général, M. Abdelkrim Mansouri, lors d'un entretien accordé mercredi dernier à l'APS. Sur les 12 guichets prévus, «7 disposent déjà de locaux et n'attendent que la formation du personnel pour être opérationnels alors que l'affectation de locaux pour les 5 autres restants se fera avant la fin de l'année», a-t-il précisé. Jusqu'en mai dernier, l'Andi n'était présente que dans 19 wilayas seulement. L'accélération de l'ouverture des guichets décentralisés a été décidée à la faveur des mesures prises par le Conseil des ministres du 22 février 2011 pour relancer l'investissement et impulser le développement local. Avant la création des quatre guichets régionaux en 2001, les opérateurs de 47 wilayas devaient se déplacer à Alger pour faire leur déclaration d'investissement. «L'objectif est de doter chaque wilaya de nos services et chaque guichet d'un personnel qualifié et de s'assurer de l'interconnexion entre les administrations au sein du guichet et leurs administrations d'origine», a noté encore Mansouri. Ces guichets regroupent tous les services chargés d'aider l'investisseur dans l'accomplissement des procédures requises pour réaliser son projet. Le Centre national du registre du commerce (Cnrc), la Direction générale des impôts (DGD), la Direction générale des Douanes (DGD), les Domaines, l'Urbanisme et l'Aménagement du territoire, la Cnas, la Casnos et l'APC y sont ainsi représentés. Dans le souci de simplifier davantage les procédures de l'acte d'investissement, l'Andi avait, rappelle-t-on, également lancé en mai dernier, son nouveau service «déclaration d'investissement on-line» sur son site (www.andi.dz). Ces mesures semblent déjà donner leurs fruits puisque les déclarations d'investissement dans différentes wilayas ont nettement augmenté ces derniers mois, selon le DG de l'Andi. «A chaque fois qu'on ouvre un guichet, l'investissement dans la wilaya concernée augmente», s'est-il félicité en soulignant que «le rôle de ces guichets ne se limitait pas uniquement aux formalités mais il consistait surtout à susciter l'investissement et à promouvoir la wilaya et ses potentialités d'investissement». Selon lui, malgré la période des congés, le nombre de projets déclarés (46), notamment dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, a augmenté durant le mois de juillet dernier. Qualifiant ces projets de «réel dynamisme d'investissement», Mansouri a cité en exemple la déclaration de pas moins de 24 projets d'investissements en juillet dans les wilayas d'Oum El Bouagui, Djelfa, Boumerdès et Bouira à raison de six projets pour chacune. 5 projets ont par ailleurs été enregistrés à Mascara, 12 à Mila, 3 Naâma et 2 à Tamanrasset, soit 46 au total. Durant le premier semestre de 2011, les nouveaux investissements déclarés ont atteint 3968 projets contre 2981 durant la même période de 2010, soit une hausse de plus de 33%. Le montant de ces investissements est passé à 962,48 milliards de dinars (mds/DA) contre 240,13 mds/DA en 2010, alors que les postes d'emploi prévus s'élèvent à 58 190 emplois, en hausse de plus de 50% par rapport au premier semestre de 2010. L'Andi, qui a remplacé en 2001 l'Apsi (Agence de promotion, de soutien et de suivi de l'investissement - créée en 1993), accorde des avantages fiscaux pour encourager l'investissement comme la suppression des droits de douane et de la TVA sur les importations des matières premières ainsi que des exonérations de l'IBS et de l'IRG.