«la ligne politique et le programme de cet homme de son parti sont devenus on ne peut plus clairs depuis le 8e congrès du FLN.» L'Organisation nationale des victimes du terrorisme et des ayants droit a rendu public, hier, un communiqué de soutien à la candidature de Ali Benflis, secrétaire général du FLN. L'Organisation, dans un communiqué signé par sa présidente, Rabha Tounsi, justifie ce choix par sa volonté de rester fidèle à ses principes «d'unité nationale et de la progression du pays vers le progrès et le développement». L'Organisation, qui avait en 1999 soutenu la candidature de l'actuel Président de la République, met aussi en relief son souci de «combattre l'opportunisme et les groupes d'intérêts personnels, qui n'ont pas hésité à faire un fonds de commerce de la crise actuelle». L'Organisation, qui revendique plusieurs milliers d'adhérents, même si les victimes du terrorisme sont dispersés en plusieurs associations, soutient officiellement «la candidature de M.Ali Benflis à la prochaine présidentielle». Mme Tounsi, dans son communiqué, estime que «la ligne politique et le programme de cet homme ainsi que de son parti, sont devenus on ne peut plus clair depuis le 8e congrès du FLN dans lequel les représentants des victimes du terrorisme étaient présents, notamment en la personne de la secrétaire général de l'Onvitad». Mme Tounsi vient même au secours de Ali benflis dans le bras de fer qui oppose son parti au ministre de l'Intérieur en apportant son propre témoignage oculaire sur le «déroulement légal, transparent et démocratique des travaux du 8e congrès du FLN». L'Onvitad, allant à contre sens des déclarations du Président relatives à la concorde civile, jadis soutenue par cette organisation, remet en avant son discours éradicateur et sa volonté de venir par tous les moyens, à bout du terrorisme. Cette sortie intervient au moment où le Président est lâché par de plus en plus d'associations membres de ses comités de soutien, de même que par des cadres influents au sein de la coordination nationale. Les observateurs, toutefois, continuent de dire que «rien n'est encore joué, que la course à la présidentielle ne fait que commencer et que de nombreux autres rebondissements sont encore à attendre».